Par Jasmine Godbout
Maux de dos, de cou et douleurs musculaires en général affligent une grande partie de la population. Chroniques ou soudains, ces malaises physiques peuvent être prévenus et guéris. Quel type de traitement doit-on suivre parmi ceux offerts : physiothérapie, chiropratique, ostéopathie, kinésiologie, massothérapie? La physiothérapeute experte en rééducations périnéale et pelvienne, Annie Pelletier, aide Le Collectif à démystifier le tout au meilleur de ses connaissances.
Des domaines qui s’entrecoupent
Il y a plusieurs facteurs à considérer, comme le type de traitement désiré, pour savoir quel expert consulter. Reste à définir les domaines et à expliquer leurs avantages.
D’abord, le suffixe –pathie, d’origine grecque, qu’on retrouve dans ostéopathie, signifie maladie, capacité. L’ostéopathe, comparativement aux autres, « n’a pas suivi de formation universitaire et n’est pas reconnu par un ordre professionnel, explique Mme Pelletier, les organes, les muscles et le corps dans la globalité sont plus touchés dans ce type de traitement. »
Dans physiothérapie et massothérapie, le suffixe –thérapie indique qu’il y a un traitement donné par l’expert. En kinésiologie, ce n’est pas le cas; il peut seulement proposer des exercices sans effectuer de manipulations comme le chiropraticien ou le physiothérapeute.
Physiothérapie et parcours
Le physio se concentre sur l’aspect « musculo-squelettique du corps » et peut exercer son métier selon diverses expertises. En fait, après la maîtrise, le diplômé a deux choix principaux : la traumatologie ou la recherche périnéale, « enseignée dans un microprogramme de six sessions à raison d’un traitement particulier par session ». Les physiothérapeutes sont ensuite en mesure de recommander et d’effectuer des exercices, des traitements et des étirements au travail.
Annie Pelletier, maintenant physiothérapeute à la Clinique Physio Frontenac de Rivière-du-Loup, est experte en rééducation périnéale et pelvienne depuis quelques années. Elle explique que « les traitements sont autant pour les hommes que pour les femmes et qu’ils servent à remédier à certains troubles comme les fuites urinaires, les douleurs, les descentes d’organes ou ceux qui arrivent après des opérations de la prostate. »
Soulagement et éducation
Chaque expert, dans son domaine, souhaite soulager ses patients de ses douleurs, quelles qu’elles soient. Par exemple, dans son métier, Annie rassure ses patients, explique la pathologie, éduque et a comme objectif de retourner la personne dans ses fonctions quotidiennes.
Que ce soit pour une consultation à cause de douleurs aux épaules, au genou, ou au cou, « l’essentiel est de ne pas trop attendre. Après une semaine, si elles ne guérissent pas, c’est le moment de consulter. J’entends souvent la phrase : «Je me suis dit que ça allait finir par passer.» N’attendez pas à ce que ça fasse quatre mois ou deux ans pour agir, car le problème risque d’empirer! » souligne-t-elle.
Pour prévenir les douleurs, « faire attention à sa posture, éviter d’être statique devant un ordinateur et rester actif le plus possible est bénéfique. » Dans son métier, qu’elle qualifie « du plus beau du monde », la physiothérapeute voit de tout : « Même si quelqu’un a mal au même endroit qu’un autre, les traitements sont différents à chaque fois. Il y a toujours de nouveaux défis à relever. »