Par Samuel Bédard
Après Vancouver, Calgary, Toronto, Halifax et Ottawa, c’est au tour de la métropole québécoise de rejoindre les rangs de la Super Ligue du Nord, nouveau bastion du soccer féminin professionnel au Canada. Le coup d’envoi de cette initiative est prévu pour 2025.
Au cœur de ce projet se trouve Diana Matheson, qui a évolué en tant que milieu de terrain avant de prendre sa retraite. La médaillée de bronze aux Jeux de Londres a souligné l’importance de l’inclusion de Montréal dès la première saison. Une ambition réalisée grâce aux efforts des entrepreneurs québécois et maintenant cofondateurs de l’équipe de Montréal, Isabèle Chevalier et Jean-François Crevier. Leur engagement a été confirmé lors de l’annonce de mardi, dévoilant le nom de la ligue et ses détails opérationnels.
La Super Ligue du Nord proposera 25 matchs pour sa première saison en 2025. Actuellement, l’équipe de Montréal n’a ni nom ni logo, mais Isabèle Chevalier assure que ces éléments seront dévoilés prochainement. La franchise se veut une équipe communautaire offrant aux supporters l’opportunité de devenir investisseurs minoritaires, un modèle inclusif qui vise à renforcer les liens avec la communauté locale.
Une équipe nomade pour le moment
Faute d’avoir trouvé domicile, l’équipe montréalaise évoluera sur divers terrains de la région pour sa première saison. Les propriétaires de l’équipe prévoient un investissement substantiel dans un futur centre d’entraînement, démontrant leur engagement envers des installations de qualité.
Un des challenges majeurs pour l’équipe sera la constitution de son effectif. Outre le développement du talent local, l’objectif est de rapatrier des joueuses canadiennes évoluant à l’étranger. Diana Matheson a affirmé avoir commencé à dialoguer avec des joueuses de l’équipe nationale canadienne, actuellement à Montréal, pour un match contre le Mexique. Selon l’ex-Olympienne, convaincre des vedettes établies en Europe de venir jouer au pays représente un défi que la nouvelle ligue est prête à relever.
Les cofondateurs du club montréalais estiment que le lancement de cette ligue n’est pas seulement un événement sportif, mais un mouvement social en soi. Selon Isabèle Chevalier l’initiative est une réponse à un besoin criant, elle qui s’inscrit dans un élan de démocratisation du sport féminin en Amérique du Nord.
Avancée non négligeable
L’enthousiasme autour de cette initiative est palpable. Diana Matheson a avoué avoir rêvé d’une telle opportunité dans sa jeunesse. Elle voit maintenant en cette ligue une chance de changer la donne pour les générations futures. La Super Ligue du Nord constitue une avancée majeure pour le soccer féminin au Canada, elle qui souhaite représenter un symbole d’inclusion et de développement de classe mondiale. Comme l’a fait savoir la cofondatrice, la ligue souhaite aussi attirer les talents locaux et internationaux, tout en offrant aux clubs des infrastructures professionnelles dignes de ce nom.
Les détails sur les commanditaires, les droits de diffusion et les postes à pourvoir seront dévoilés dans les prochaines semaines. Montréal se dit prête à accueillir et soutenir sa future équipe, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire du soccer canadien.
Source: Canada soccer