L’Université de Sherbrooke, hôtesse d’une conférence d’envergure nationale

Par Émilie Oliver

L’Université de Sherbrooke (UdeS) a accueilli la 27e édition du Symposium de psychologie du sport et de l’exercice de l’est du Canada (ECSEPS) les 24 et 25 mars derniers. La conférence a permis à des centaines de membres de la communauté étudiante de se réunir, d’échanger et de partager leurs connaissances scientifiques relatives à la psychologie sportive.

Le Symposium de psychologie du sport et de l’exercice de l’est du Canada (ECSEPS) a tenu sa 27e édition cette année. Fondée en 1996 à l’Université d’Ottawa, cette conférence internationale est dirigée par des étudiants en psychologie du sport et en sciences de l’activité physique et de l’exercice. Au fil des années, ECSEPS est devenu une conférence d’un week-end remplie d’action, avec au-delà d’une centaine de présentations. L’UdeS s’introduisait donc, pour la première fois, parmi la liste des institutions hôtesses de cette conférence, accueillant plus de 150 personnes provenant notamment du Canada, mais également des États-Unis. ECSEPS offrait aux étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs la possibilité de présenter leurs recherches et travaux appliqués en cours ou terminés, en plus de recevoir bon nombre d’orateurs bien établis au sein de la communauté scientifique.

Des conférenciers de renom

Cette année, ECSEPS a accueilli 4 conférenciers de renom, soit Dre Kat Longshore et Col. Darcy Schnack lors de la journée du vendredi, en plus du professeur Shane Sweet et de M. Jacques Comeau le samedi. Dre Longshore est une experte en psychologie de performance et directrice du programme de psychologie de la performance au Center for Enhanced Performance (CEP) de l’académie militaire des États-Unis (USMA). Elle apporte également son soutien aux équipes sportives de la division I. Col. Darcy Schnack est quant à elle une colonelle de l’armée américaine, diplômée de l’Académie militaire de West Point et spécialisée dans la santé et le leadership.

Parmi les nombreux sujets approfondis lors des deux journées de présentation, Dre Longshore s’est prononcée sur son travail concernant les habiletés mentales nécessaires à la réussite des cadets, un sujet qui est au cœur de son travail au CEP de l’USMA. La conférencière a notamment expliqué les impacts de la pleine conscience des étudiants. Elle a prouvé, entre autres, que cette technique permet aux élèves d’améliorer leurs habiletés mentales et de réussir dans toutes les facettes de leur vie académique et militaire. La colonelle Schnack, pour sa part, a présenté une conférence sur la réadaptation et la santé des militaires.

D’autres conférenciers prestigieux ont participé également au Symposium cette année. Les conférenciers ont présenté une gamme de sujets, de la psychologie du sport à la santé mentale, en passant par la physiologie de l’exercice. Aux côtés des deux chercheuses se trouvait également le professeur Shane Sweet, chercheur en psychologie de l’exercice et de l’activité physique à l’Université McGill. Ce dernier se concentre sur la participation à l’activité physique et le bien-être chez les adultes ayant un handicap physique ou une maladie chronique. Le professeur Sweet était accompagné de Jacques Comeau, coordonnateur de la recherche dans son équipe. Étant tétraplégique C5 depuis l’âge de 20 ans, M. Comeau a eu l’opportunité, dans son parcours professionnel au sein d’un centre d’expertise de réadaptation, de travailler avec l’équipe du professeur Sweet avant de la rejoindre.

Un comité organisateur tissé serré

Lara Pomerleau-Fontaine, étudiante au doctorat en sciences de l’activité physique et co-directrice de l’édition 2023, souligne l’incroyable succès de l’événement, qu’elle attribue en grande partie au soutien que le comité organisateur a obtenu de la part de l’Université. « L’événement n’aurait jamais été possible sans le coup de main de la FASAP et des personnes clés comme Pr Pierre-Michel Bernier et Pre Véronique Boudreault, qui ont été d’une précieuse aide, tout au long de la planification. », poursuit-elle. Elle salue également le travail phénoménal de sa co-directrice, Raphaëlle Aygalenq, étudiante à la maîtrise en science de l’activité physique, qui a été essentielle à la planification et au bon déroulement de la conférence.

Les deux étudiantes à la tête du comité organisateur se disent d’ailleurs « choyées d’avoir pu faire découvrir un des plus beaux campus au Québec à leurs invités. » Les entreprises locales telles que le Café CAUS, le café Hubert St-Jean, le Strom spa, Progym Sherbrooke ainsi que l’hôtel Delta et plusieurs autres partenaires ont également prêté main forte aux deux étudiantes, leur permettant de « gâter leurs invités comme il se doit, à la saveur de Sherbrooke. »

Travailler pour l’avenir

La 27e édition de l’événement marquait la première fois où il serait accueilli par une université francophone. L’importance du bilinguisme se faisait sentir dans la programmation et dans les communications qui ont été traduites en français et en anglais. Les conférences des orateurs principaux étaient d’ailleurs toutes munies d’un service d’interprétation. Le comité organisateur justifie ce choix par une « volonté de faire valoir la communauté scientifique au Québec, tout en voulant offrir la possibilité à tout le monde de présenter ou de participer à l’événement dans sa langue maternelle. Il ne fallait pas oublier, en revanche, que la majorité des recherches en sciences de l’activité physique se font en anglais. »

En fin de compte, plus de 150 inscriptions auront été comptabilisées, marquant un succès allant au-delà des attentes du comité responsable de l’événement. Tous les surplus générés par la 27e édition seront d’ailleurs transférés à l’Université de Toronto, qui accueillera à son tour ECSEPS en 2024. Les organisatrices encouragent déjà une délégation sherbrookoise à se rendre à la prochaine édition qui promet, selon elles, d’être un franc succès, à l’instar de l’édition sherbrookoise.


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