Les bienfaits du transport actif pour la santé et pour l’environnement

Le transport actif, ou mobilité active, fait référence à tout moyen de déplacement impliquant l’effort physique de l’individu, comme la marche, le vélo, la course à pied, ou encore toute activité qui « consiste à utiliser sa propre énergie pour se déplacer ».

À l’heure où les problèmes de santé liés à la sédentarité et les défis environnementaux sont de plus en plus préoccupants, le transport actif émerge comme une solution prometteuse.

Les bienfaits physiques du transport actif

Dans une étude menée en juillet 2022, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) estimait que 51 % des Québécois étaient sédentaires lors de leurs déplacements. Alors que la sédentarité est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde, toutes les raisons sont bonnes pour intégrer le transport actif à la routine, puisqu’il procure une multitude de bienfaits physiques. Parmi ceux-ci, on compte notamment l’amélioration de la santé cardiovasculaire, le renforcement musculaire global du corps, ainsi qu’une augmentation générale de la santé mentale.

En pratiquant régulièrement la marche, le vélo ou la course à pied, le système cardiovasculaire est sollicité, entraînant une meilleure circulation sanguine, une augmentation du rythme cardiaque, et une baisse de la pression artérielle. Des études ont d’ailleurs montré que les individus qui optent pour le transport actif ont généralement un risque réduit de maladies cardiovasculaires telles que les accidents vasculaires cérébraux (AVC). De plus, en marchant, en pédalant ou en courant, les jambes, les bras et les muscles abdominaux sont sollicités, contribuant ainsi au renforcement musculaire global du corps. Enfin, la mobilité active favorise également la perte de poids, car elle permet de brûler des calories et de maintenir un métabolisme actif.

La santé mentale est elle aussi bonifiée lors d’une pratique quotidienne de mobilité active. Les déplacements actifs, en particulier la marche et le vélo, offrent des moments propices à la réflexion, à la détente, en plus de favoriser les moments en plein air et dans les espaces publics. L’exposition au soleil, à l’air frais ainsi qu’à la nature dans son ensemble réduit le stress, l’anxiété et la dépression, contribuant ainsi à améliorer la santé mentale globale.

Les efforts n’ont pas besoin d’être énormes : le transport actif peut même laisser sa place au transport en commun, qui s’avère lui aussi bénéfique pour la santé des individus l’adoptant. En effet, Éric Notebaert, médecin président du comité santé durable au sein de Médecins francophones du Canada, mentionne que « les utilisateurs de transport en commun marchent en moyenne 25 minutes par jour et ont de 20 à 25 % moins de surpoids. »

Les bienfaits environnementaux et sociaux de la mobilité active

En plus d’avoir un impact positif sur les gens qui le pratiquent, le transport actif contribue au bien-être sociétal et environnemental. L’un des avantages sociaux les plus évidents du transport actif est sa contribution à la réduction de la congestion et de la pollution dans les zones urbaines. En optant pour des moyens de transport actifs, les individus diminuent le nombre de véhicules sur les routes, entraînant par le fait même une réduction des embouteillages et des émissions de gaz à effet de serre. Cela se traduit par des villes plus propres, où les citoyens jouissent d’une meilleure qualité de vie.

Alors que l’étalement urbain est un enjeu très important dans les villes en développement, telles que Sherbrooke, les infrastructures routières occupent une grande partie de l’espace urbain. Toutefois, la construction de réseaux routiers entraîne souvent la destruction d’habitats naturels et la fragmentation des écosystèmes. En favorisant le transport actif, les besoins en infrastructures routières sont réduits, ce qui permet de préserver les espaces verts et de prévenir la perte de biodiversité.

Trucs et astuces pour adopter le transport actif

James Clear, auteur du livre à succès international « Atomic Habits », mentionne que la qualité de vie et la productivité d’un individu peuvent être grandement améliorées en intégrant des petites habitudes à la routine. Selon lui, les petits changements sont la manière la plus efficace de faire une grande différence dans sa vie. En sachant que plus de 50 % des Québécois n’atteignent pas la recommandation d’activité physique par semaine, c’est-à-dire 150 minutes par semaine, troquer la voiture pour le vélo lors des déplacements s’avère être un détail qui pourrait faire un grand changement sur la santé.

Le transport actif est également une bonne manière d’éviter le temps passé dans la voiture dans les embouteillages, puisque dans plusieurs cas, se déplacer à vélo, par exemple, ajoute seulement quelques minutes au temps passé en transport. D’ailleurs, plusieurs logiciels et applications existent pour simplifier les déplacements à vélo, à pied ou même en trottinette. Google Maps, notamment, offre un module qui permet à ses utilisateurs d’indiquer le moyen de transport souhaité. Parmi ceux-ci, on compte la marche et la course, le vélo, l’autobus, le train ou la voiture. Souvent, entre autres dans les grandes villes, le transport actif permet même de réduire le temps passé dans les transports, puisque les embouteillages sont importants. En bref, le transport actif est souvent perçu comme une corvée, alors qu’il peut facilement simplifier la vie de ceux qui l’adoptent.

Évidemment, pour s’assurer de se déplacer en sécurité, l’équipement de base est nécessaire. En revanche, nul besoin d’acheter le vélo de l’année, ou de dépenser des milliers de dollars. Un casque et un vélo usagés achetés en ligne ou même une paire de souliers de marche feront amplement l’affaire. Dans les villes comme Montréal ou Laval, un abonnement au programme BIXI, qui permet d’emprunter un vélo disponible à plusieurs endroits dans la ville, sera d’autant plus économique, surtout s’il est utilisé tous les jours. Effectivement, à partir de 20 $ par mois, les utilisateurs de BIXI peuvent se procurer un vélo à n’importe quel moment pour leurs déplacements.

Comme toute bonne habitude, il suffit de se lancer et de commencer quelque part !


Crédit image @Pixabay

Émilie Oliver
Cheffe de pupitre SPORTS ET BIEN-ÊTRE at Journal Le Collectif | Website

Sportive depuis son plus jeune âge, Émilie a à coeur la santé, le sport et le bien-être. Elle a obtenu son baccalauréat en communications appliquées en 2021 tout en étant étudiante-athlète auprès du V&O Rugby. Elle poursuit ses études au certificat en langues modernes. 

Fervente des sports émergents, elle s’efforce de porter l’attention de la communauté étudiante vers les nouvelles disciplines, tout en mettant en lumière les sports établis et populaires. Elle est fière de pouvoir mettre son grain de sel à la section Sports et Bien-être depuis déjà quelques années. 

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