Le vélo d’hiver, une autre façon de rester en forme

Par Paul Labranche

Lorsque la plupart des cyclistes rangent leur vélo à l’automne, certains intrépides préparent le leur pour un sport bien plus excitant : le vélo d’hiver. Il y a plusieurs façons de l’apprécier, et ce, malgré toutes les conditions météo sous lesquelles il se pratique : ce sport n’est pas aussi fou qu’on pourrait le croire. Voici quelques informations et astuces pour braver l’hiver à vélo.

Pourquoi le vélo d’hiver?

Comme le cyclisme estival, le vélo hivernal est un mode de transport actif qui permet plusieurs fonctions : se déplacer rapidement à ses cours, éviter la congestion routière et l’achalandage des bus, transporter son épicerie jusqu’à chez soi, visiter les quatre coins de la région en autonomie, se maintenir en forme ou partager une passion entre amis. Alors que toutes ces activités semblent devenir plus pénibles et contraignantes en période hivernale, le vélo d’hiver permet de ramener ces petits plaisirs et de vaincre la déprime causée par la neige. Ainsi, pourquoi ne pas adopter ce mode de vie simple, économique et écologique?

Pas d’excuses!

Plusieurs personnes répondront premièrement qu’il fait trop froid en hiver pour chevaucher un vélo. Bien que celui-ci ne dispose pas d’un habitacle isolé, de radiateur aux pieds ou de siège chauffant, c’est en pédalant effrénément pour gravir les côtes et pour prendre les virages que le corps humain devient son propre radiateur performant. Cela l’amène même aisément à la transpiration!

C’est pourquoi il est recommandé de s’habiller légèrement pour pratiquer le vélo d’hiver, à l’instar du jogging, tout en ayant dans son sac une veste de rechange afin de maintenir une température stable entre les arrêts et les pentes. Les seules parties du corps qui risquent d’être froides sont les mains, en contact avec le guidon, et le fessier, en contact avec la selle; des frissons qui s’évitent avec de bons gants et un pantalon de neige. Des protège-mains peuvent aussi être confectionnés pour protéger les mains du vent et ainsi se passer de gants. Le port d’un casque de ski et d’un masque est aussi recommandé pour procurer chaleur et sécurité à la tête.

Choisir les bons pneus

À gauche, pneu Ice Spiker Pro de Schwalbe à 360 clous. À droite, pneu Marathon Winter de Schwalbe à 240 clous.

D’autres soutiendront que les conditions routières hivernales sont dangereuses pour les cyclistes. Il est vrai que le caoutchouc ne fait pas le poids contre une plaque de verglas et qu’un cycliste mal chaussé risque de se retrouver les roues en l’air. Voilà pourquoi les pneus des vélos d’hiver sont adaptés à la neige.

Avez-vous déjà entendu parler des Fat bikes, ces vélos aux pneus surdimensionnés conçus pour rouler sur le sable? Sur tous les types de neige, ils agissent comme des raquettes pour maintenir leur portance, ce qui moyenne un léger effort supplémentaire. Les plus téméraires optent, au contraire, pour des pneus minces et lisses, de façon à fendre la neige sur la chaussée et contrôler les dérapages lors du freinage.

Entre les deux se trouvent les pneus de montagne classiques, dotés de crampons pour mordre la neige. Les cyclistes d’hiver optent aussi pour des pneus cloutés, disponibles en toutes tailles, à des prix allant de 70 à 130 $. Ceux-ci adhèrent étonnamment bien à la glace et permettent une tenue de route hors pair. Seul un pneu avant clouté suffit pour maintenir l’adhérence et l’équilibre lors de virages serrés, mais un pneu arrière clouté sert à maintenir la propulsion dans les côtes sherbrookoises.

Oui, le sel use

Le sel des routes n’est ni bon pour le vélo ni pour les voitures. Il est donc recommandé de se procurer un second vélo bas de gamme pour l’hiver. Quoique celui à multiples vitesses soit appréciable dans les côtes, les dérailleurs peuvent parfois geler; certains préfèrent alors le type Fixie (sans vitesses). Une bonne couche de lubrifiant doit être appliquée périodiquement sur toutes pièces mobiles et entreposer votre vélo à l’intérieur pour le faire sécher est nécessaire. Peu importe, le vélo va assurément rouiller et la chaîne, le dérailleur ou un frein, après quelques hivers consécutifs, seront à remplacer pour une vingtaine de dollars; c’est tout de même moins cher que l’entretien d’une voiture!

Pour préparer votre vélo d’hiver ou discuter de trucs et astuces supplémentaires, l’atelier communautaire de l’Université, La Déraille, se fera un plaisir de vous assister tous les jours de la semaine à partir du 13 mars prochain. Si vous n’êtes toujours pas convaincus, vous pouvez vous initier à ce sport lors d’une journée Fat bike organisée par le Club Plein Air Altitude au Parc de la gorge de Coaticook, le 17 mars prochain.

Voir les détails sur les pages Facebook :

La Déraille

Club Plein Air de l’UdeS


Crédit Photo @ Jasmine Godbout (photo principale), Paul Labranche

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