Le sport étudiant au Québec : croissance phénoménale depuis la pandémie

Par Béatrice Vigneault

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le paysage sportif étudiant au Québec a subi des changements conséquents. Malgré les défis imposés par les mesures sanitaires et les restrictions, les adolescents du Québec ont maintenu leur engagement dans le sport, et même l’ont intensifié.

Avant la pandémie, les activités sportives dans les écoles secondaires québécoises étaient bien établies. Cependant, l’arrivée de la pandémie a initialement entrainé une diminution du nombre d’étudiants-athlètes inscrits. Les mesures sanitaires, ainsi que l’adoption du passeport vaccinal obligatoire pour participer aux sports organisés, ont également freiné plusieurs familles. Certaines activités, telles que les sports de contact et les sports de combat, ont même vu leur pause s’étirer, en raison du grand risque de contagion lors de leur pratique. Néanmoins, la baisse des inscriptions et de la participation a été de courte durée.

Bien qu’en 2020, l’Alliance Sports-Études publiait des résultats d’études inquiétants : 62 % des 300 étudiants-athlètes sondés soulignaient que « le confinement affectait beaucoup ou énormément leur entrainement », cette baisse semble avoir été renversée complètement à la levée des mesures sanitaires. Effectivement, lors de la reprise des activités, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a enregistré une augmentation significative du nombre d’étudiants-athlètes inscrits dans les écoles secondaires du Québec. En comparaison avec les chiffres qui dataient d’avant la pandémie, la participation a augmenté de 25 %, surpassant même la croissance de la population étudiante, qui était de 14 %.

Même les étudiants de 5e secondaire pour l’année scolaire 2022-2023, dont le parcours d’étudiant-athlète a été perturbé par les mesures sanitaires, ont démontré un fort intérêt pour le sport. Les chiffres montrent que davantage d’entre eux se sont inscrits à des activités sportives cette année par rapport à leurs débuts au secondaire. Par exemple, à l’école secondaire Le Salésien de Sherbrooke, environ 50 % des étudiants pratiquaient un sport dans la dernière année scolaire. Parmi ceux-ci, plus de 35 % étaient en 4e ou 5e secondaire.

La créativité des institutions sportives au cœur de la relance

L’adaptabilité des écoles et des universités a joué un rôle clé dans le maintien de l’engagement sportif des étudiants. Des cours de conditionnement en ligne, des compétitions virtuelles et des événements en ligne ont été proposés pour garder les étudiants actifs et impliqués dans le sport. Les structures traditionnelles ont été réinventées, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de participation, d’essai, d’erreurs et de croissance pour les jeunes Québécois.

La progression du sport étudiant au Québec pendant et après la pandémie témoigne de la résilience, de la créativité et de la détermination des étudiants et des établissements d’enseignement. Le sport est devenu un catalyseur d’engagement, de communauté et de bien-être mental pour les jeunes. Alors que la pandémie se taille lentement une place dans le passé, le sport continue de jouer un rôle central dans la vie étudiante, favorisant la santé physique et mentale ainsi que le développement personnel. L’avenir du sport étudiant au Québec s’annonce prometteur, avec des perspectives positives pour une communauté sportive dynamique et florissante.


Source image: Getty Images

Scroll to Top