Par Adèle Pavic
Depuis quelque temps au Québec, la tendance est au ski de randonnée qu’on appelle également ski de haute route, ski peau de phoque, ou encore ski touring. Le principe est simple, ce sport consiste à gravir un mont à l’aide de skis alpins en dessous desquels sont collées des peaux de phoque. Il s’agit d’un tissu synthétique qui adhère à la neige. Une fois le sommet atteint, il suffit d’ôter ces peaux, puis de descendre les pistes de ski alpin ou de s’aventurer dans les sous-bois selon la configuration des lieux.
L’équipement indiqué
Pour la montée, il est rarement nécessaire de porter des combines et un manteau d’hiver. Il faudra privilégier une veste et un pantalon relativement léger. Méfiez-vous cependant de ne pas négliger l’importance des premières couches et des bas de laine. Prévoyez un manteau supplémentaire pour la descente. Visière et casque sont requis! Pour le reste, il faudra être équipé de skis avec fixations adaptées à la randonnée, de bottes comprenant un mode marche et un mode ski, ainsi que des bâtons télescopiques.
Un vaste choix de sites
Proche de l’Université de Sherbrooke, il est possible de pratiquer le ski de randonnée sur le Mont Orford situé à une vingtaine de minutes du campus. On peut envisager de se procurer à prix raisonnable un équipement de location à la boutique de sport Le Coureur sur la King ou directement au pied de la station Orford, à la boutique Ski Vélo. Pour les plus courageux qui désirent s’aventurer dans de longues expéditions (près de trois heures) le Mont-Sainte-Anne et le Massif de Charlevoix offrent une variété de sentiers et un superbe panorama pour pratiquer ce sport.
À titre de précision
Le ski touring exige une bonne endurance. Puisqu’il consiste en l’association de deux sports, l’un nécessitant un effort cardiovasculaire et l’autre un effort plus musculaire, il est nécessaire d’avoir certaines prédispositions pour s’y adonner. Ce sport n’est donc pas adapté pour tout le monde, d’autant plus qu’il faut prévoir un minimum d’une heure d’activité continue. Reste que le billet d’accès pour la journée est considérablement moins cher que celui de ski alpin. Certes, se procurer l’équipement est coûteux, mais au vu du faible coût de l’accès à la montagne qui s’élève à une dizaine de dollars, le tout est vite rentabilisé (il s’agit d’économies importantes sur le long terme). Les plus impatients et les plus frileux se verront ravis. En effet, plus besoin d’attendre une éternité dans les files d’attente des télésièges. Plus question non plus de rester statique et de se refroidir dans les montées. Au Québec, le ski de randonnée est une belle alternative pour les amateurs de ski alpin découragés par les températures hivernales. Avec ce sport en pleine effervescence, on reste actif en permanence, et on s’assure de ne pas attraper froid.