Par Amélia McGuire St-Onge
Qu’est-ce que le Phoenix Way ? Cette expression est souvent employée par l’entraîneur-chef du Phoenix de Sherbrooke, Gilles Bouchard, pour expliquer les succès de son équipe en ce début de saison. Après tout, la formation sherbrookoise se hisse dans le haut du classement général de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec.
Seules six équipes ont récolté plus de points après le premier quart de la saison. En avantage numérique, les Oiseaux figurent parmi les meilleures formations de la ligue.
Et lorsqu’ils se retrouvent en infériorité numérique ?
Le résultat est le même. Devant le filet, les deux buts accordés au cours des deux matchs de la fin de semaine dernière ont aidé à rehausser de plus belle la fiche de Linards Feldbergs. Lorsqu’appelé en renfort, Jacob Brochu a affiché bonne figure.
Le Phoenix Way, c’est « travailler avec acharnement sans jamais baisser les bras ». Cette philosophie a permis au Phoenix de vaincre coup sur coup les Sea Dogs de Saint John, qui les devançaient alors au classement. Puis, dimanche, les Mooseheads d’Halifax ont subi la loi de Sherbrooke avec une défaite de 6 à 1. Il faut tout de même avouer que les Mooseheads en étaient à leur troisième match en autant de jours. Néanmoins, ils n’avaient pas les ressources nécessaires pour rivaliser avec la combativité du Phoenix.
Déjouer les pronostics… Encore une fois
Comme l’an dernier, le Phoenix fait taire ses détracteurs. La saison est encore jeune, mais il faut admettre que peu de gens s’attendaient à voir Sherbrooke rivaliser à ce niveau de compétition.
Contrairement à la saison 2023-2024, l’équipe ne compte pas sur un marqueur frôlant les 100 points. Le Phoenix mise plutôt sur l’effort collectif pour remporter des matchs, une recette gagnante depuis le début de la saison. « C’est peut-être notre plus grande force : le fait que tous les joueurs connaissent leur rôle », admettait Mavrick Lachance il y a quelques semaines.
Malheureusement, ce dernier s’est blessé et manquera au minimum le prochain mois de compétition. Après une excellente première saison, l’attaquant espérait confirmer son potentiel cette année. La perte de Lachance est un coup dur pour le Phoenix, mais les dominos en place laissent présager qu’ils se placeront par eux-mêmes.
Le Palais des sports hanté
Impossible d’ignorer le thème de l’Halloween en cette période de l’année. Et, à bien y penser, on pourrait se demander si le Palais des sports Léopold-Drolet n’est pas véritablement hanté ; par les victoires ? Pour les adversaires ?
Gilles Bouchard doute que la dernière série de victoires du Phoenix influence directement ses rivaux lorsqu’ils débarquent en Estrie. Au contraire, il pense que cela agit comme un facteur de motivation pour eux : « Ils doivent probablement avoir ce désir d’être l’équipe qui mettra fin à notre séquence de succès », a déclaré l’entraîneur de l’équipe.
Difficile de dire de l’extérieur, mais les performances des adversaires montrent que l’éthique de travail du Phoenix a souvent le dernier mot. Seul le futur dira où cette mentalité pourra les mener.
Source: Vincent Lévesque Rousseau Phoenix Sherbrooke