Par Hugo Lapointe Lemonde
Le 28 mars dernier, le Comité international olympique (CIO) a recommandé, dans un communiqué, la réintégration des athlètes russes et biélorusses aux compétitions internationales. Toutefois, le comité a aussi énoncé qu’il décidera en temps et lieu de la participation des athlètes aux Jeux olympiques de Paris de 2024.
Le communiqué du CIO énonce qu’au cours des quatre derniers mois, le Mouvement olympique a mené des consultations au sein de ses parties prenantes. Ces dernières ont clairement exprimé leur souhait que les compétitions relevant de leur seule autorité soient distinctes. À la demande de ses parties prenantes, le CIO a mis en place des recommandations pour harmoniser leur approche si jamais elles autorisent des athlètes porteurs d’un passeport russe ou bélarussien à participer aux compétitions. Toutefois, la décision de réintégrer des athlètes russes et biélorusses doit être prise par les Fédérations internationales (FI) concernées.
Le communiqué du CIO informe les FI de trois principales recommandations. Premièrement, les athlètes peuvent « concourir qu’en tant qu’athlètes individuels neutres », donc « la participation d’équipes dont les athlètes sont munis d’un passeport russe ou bélarussien ne peut être envisagée. » Deuxièmement, les athlètes « qui soutiennent activement la guerre ne peuvent pas concourir. » Pour finir, les athlètes étant « sous contrat avec l’armée russe ou bélarussienne ou avec des agences de sécurité nationales ne peuvent concourir. ».
Durant ce temps, un article de La Presse rapporte qu’un groupe de 42 anciens athlètes olympiques du Canada ont fait une déclaration au Comité olympique canadien (COC). Ces derniers encouragent le COC à rejeter l’idée de permettre aux Russes de participer aux Jeux de Paris, à moins que la Russie ne se retire complètement de l’Ukraine.
Les réactions
À la suite de cette annonce, la Pologne, l’Ukraine, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie ont publié une déclaration commune. Dans l’extrait clé de cette déclaration, citée par La Presse, les pays alliés annoncent que « ce n’est pas la nationalité des athlètes qui détermine leur rôle, mais le fait qu’ils soient parrainés/soutenus par leurs gouvernements ou entreprises soutenant le régime russe, qui poursuit sa guerre d’agression contre l’Ukraine, voire qu’ils soient affiliés directement avec l’armée russe ».
De plus, la Fédération ukrainienne d’athlétisme a annoncé qu’elle boycotterait toutes les compétitions auxquelles des athlètes russes ou biélorusses participeraient.
La décision de la Fédération internationale d’Escrime
Le 10 mars, la Fédération internationale d’Escrime (FIE) a pris la décision de réintégrer les escrimeurs russes et biélorusses. Elle est la première FI à réintégrer les escrimeurs russes et biélorusses. Cette FI a pris cette décision pour permettre à ces athlètes de participer à la période de qualification pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Cependant, plus de 300 escrimeurs, dont neuf médaillés des Jeux olympiques de Tokyo, ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils encouragent la FIE et le CIO à interdire les athlètes russes et biélorusses en raison de la guerre en Ukraine. Les signataires critiquent la FIE de ne pas protéger les athlètes d’Ukraine.
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