Des nouvelles du rugby V&O 

Par Émilie Oliver 

L’équipe de relance du rugby féminin Vert & Or, les Valkyries de Sherbrooke, tenaient leur camp d’entraînement les 24 et 25 août derniers. Cet événement tant attendu par les athlètes marquait la dernière étape dans le processus de relance, entamé en janvier 2022.   

Après l’abolition des programmes de rugby du V&O en décembre 2022, les démarches pour un retour progressif des équipes du sport de contact au sein de l’Université de Sherbrooke ont commencé. Un comité de relance avait dès lors été mis sur pied pour faciliter le retour de l’équipe. Des critères ont été émis afin de s’assurer d’un retour au jeu qui favoriserait le recrutement, la rétention des joueuses, ainsi que la sécurité des athlètes d’expérience.    

Un camp d’entraînement attendu avec impatience 

Pour les membres des Valkyries, le camp d’entraînement des 24 et 25 août derniers était très attendu ; il s’agissait de la première étape d’un test à plusieurs étapes que l’équipe devait franchir. Selon les critères, 45 étudiantes-athlètes à l’Université de Sherbrooke devaient se présenter durant la fin de semaine pour mettre de l’avant les efforts de recrutement faits par l’équipe d’entraîneurs ainsi que les joueuses.   

L’équipe, ainsi que le comité de relance constitué de plusieurs professionnels impliqués dans le monde du sport et plus particulièrement du rugby, avaient confiance en leur capacité de remplir les critères établis conjointement avec le V&O. Parmi le comité figure Mme Véronique Marchand, impliquée au sein de plusieurs sphères relatives au sport et à l’activité physique au Québec.   

« On y croit fort », avait soutenu Mme Marchand en vue de la date fatidique. 

C’est donc dans un soleil écrasant que s’est déroulé la fin de semaine tant attendue, que l’équipe d’entraineurs, ayant à leur tête M. Kevin Ratté, avait bien préparée. « Il y a beaucoup d’athlètes, à l’Université de Sherbrooke, qui se cherchaient un projet, une équipe. On a réussi à les motiver à venir essayer le projet des Valkyries », avait dit l’entraineur-chef au Collectif, au début du mois d’août dernier en vue du camp.   

Ce camp d’entraînement a établi un record avec la participation de 55 filles, dont 46 étudiantes universitaires. Certaines joueuses civiles et étudiantes collégiales complétaient les nombres. D’ailleurs, selon les dires de l’entraîneur-chef, une très grande majorité des athlètes présentes avait déjà de l’expérience de rugby. « Ça démontre qu’il y a un réel noyau et une possibilité de développement du rugby dans la région », a dit M. Ratté au Collectif. Également pris en compte dans les critères de relance, toutes les participantes ont dû se soumettre aux tests physiques menés par la Fédération de rugby du Québec. « Toutes ont réussi les épreuves », se réjouit M. Ratté.    

L’équipe a aussi donné la chance à 6 autres étudiantes universitaires de venir essayer les pratiques après le camp d’entraînement afin de leur faire découvrir le sport et piquer leur curiosité. L’engouement semble être présent à travers la communauté universitaire.  

Les attentes ont été remplies et les efforts ont porté fruit, alors que l’objectif des 45 étudiantes-athlètes a été atteint. 

« C’était beau de voir autant de filles se mobiliser pour le rugby en Estrie », mentionne Virginie Ouellet, athlète des Valkyries. « On a eu plusieurs dizaines de joueuses expérimentées, en plus d’avoir des joueuses qui découvrent le sport, et on a été heureuses de constater que tout le monde s’est senti accueilli dans la famille du rugby. Au final, c’est aussi pour ça qu’on joue, pour la deuxième famille, soudée et surtout unie dans l’amour du sport. C’est vraiment magnifique et je suis fière de faire partie de ce mouvement fort. »   

« C’est un poids de moins sur nos épaules de savoir que la première étape est franchie. Maintenant, il ne nous reste qu’à nous concentrer sur notre art, chose pour laquelle nous sommes plus que prêtes », enchaine l’entraîneur-chef.   

Prendre exemple sur les étoiles 

En juin dernier, l’équipe canadienne de rugby à 7 a remporté la médaille d’argent aux Jeux olympiques, victoire qui semblait vouloir donner le vent dans les voiles au sport au Canada. Encore une fois, lors d’un entretien avec Le Collectif, les responsables du comité de relance se disaient encouragés par cet exploit. « Cette médaille d’argent aide, c’est certain. Mais c’est aussi multifactoriel ; notre recrutement va très bien, et on devrait atteindre les nombres d’inscriptions demandées. Et surtout, l’équipe féminine des Volontaires du Cégep de Sherbrooke a très bien fait, en 2023. Ça apporte beaucoup d’espoir pour la suite des choses », avait dit Véronique Marchand.   

Et après ?   

Le futur du rugby à l’Université de Sherbrooke n’est pas encore assuré. Cela dit, les bases semblent se dessiner pour que l’équipe puisse de nouveau rejoindre le circuit RSEQ. En effet, une fois l’objectif des 45 étudiantes-athlètes universitaires présentes au camp d’entraînement atteint, l’équipe d’entraîneurs a dû faire une sélection de 33 athlètes avec qui elle travaillera tout au long de la saison afin de développer un noyau solide, sécuritaire et surtout expérimenté.   

La direction en charge du dossier, qui est venue observer les tests ainsi que les parties hors-concours, avait de bons mots pour l’organisation du camp d’entraînement, le recrutement ainsi que la condition physique des athlètes. Une réponse officielle pour la passation de la première étape devrait être imminente.   

La prochaine étape consistera à avoir un ratio de présence aux entraînements et aux parties pour s’assurer de la santé de l’équipe et de sa progression. Finalement, il faudra collectionner 45 lettres d’engagement d’athlètes intéressées à faire le camp d’entraînement 2025 afin de réintégrer la RSEQ.   

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Source: Valkyries