Crédit photo © Andre Luiz Mello
Par Sébastien Binet
Ce n’est pas une cachette pour personne, il existe plusieurs situations dans le monde qui sont extrêmement précaires. Plusieurs personnes doivent fuir leur pays pour aller se réfugier dans des endroits plus sûrs et prêts à les accueillir. Il existe parmi ces réfugiés des athlètes de talent et c’est pourquoi le Comité olympique a décidé de former l’équipe d’olympiens réfugiés. Cette initiative a pour but de donner la chance à des athlètes talentueux de participer aux Jeux olympiques malgré le fait qu’ils n’appartiennent plus à aucun pays.
Des sélections plutôt particulières
Le Comité olympique a ouvert une équipe qui va permettre à des réfugiés qui possèdent un talent sportif notable de participer aux compétitions qui auront lieu au mois d’août. Bien sûr, ceux-ci devront passer des tests sportifs afin de déterminer s’ils ont réellement les capacités physiques pour participer à une compétition de cette envergure. Les Nations Unies devront aussi démontrer le statut de réfugié de ces athlètes pour qu’ils puissent accéder à cette équipe spéciale.
Comme ces athlètes n’ont pas de pays à représenter, ils performeront pour le drapeau olympique. Ils formeront une délégation à part entière qui comptera dans ses rangs un chef de mission, des entraineurs ainsi que du personnel d’encadrement. Ils pourront donc faire partie des Jeux comme tout autre athlète qui représente sa nation. Ils auront aussi droit à leur propre présentation de délégation et en cas de victoire, c’est l’hymne olympique qui résonnera au son des haut-parleurs.
Une équipe qui avait pavé la voie
C’est en 2016 que nous verrons pour la première fois une équipe composée entièrement de réfugiés, mais ce n’est toutefois pas la première équipe qu’on pourra voir compétitionner sous l’égide du drapeau olympique. En effet, il existait déjà une équipe d’olympiens indépendants qui pouvaient concourir lorsque leur pays d’origine n’avait pas de comité olympique reconnu. Cela se produisait bien souvent lorsque des situations politiques particulières menaient à des sanctions pour un pays ou bien à des événements comme l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. On permettait alors aux athlètes de participer aux Jeux, mais sans représenter leur pays d’origine. Cette situation s’est produite quatre fois dans l’histoire pour un total de trois médailles remportées. Il sera donc intéressant de voir cette année comment performeront ces sportifs réfugiés qui pourront montrer que le sport n’est pas seulement une histoire de nation, mais aussi une question de satisfaction personnelle.
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