Par Samuel Bédard
La mairesse de Paris, Anne Hidalgo, s’est baignée mercredi matin dans la Seine, accompagnée du président du comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO), Tony Estanguet. Cet évènement symbolique s’est déroulé à seulement neuf jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.
À deux pas de l’Hôtel de Ville, Anne Hidalgo, Tony Estanguet et Marc Guillaume, préfet de la région parisienne, ont plongé dans l’eau verte et opaque de la Seine. La température de l’eau avoisinait les 20 °C, offrant des conditions idéales pour cette baignade tout sauf anodine.
« Le jour de rêve est enfin arrivé », a déclaré Anne Hidalgo après avoir nagé quelques minutes. « L’eau était très douce et assez claire, fraîche, mais pas froide du tout. C’était très agréable. » La mairesse a souligné que cette baignade symbolise le travail acharné accompli pour rendre la Seine baignable à temps pour les compétitions de triathlon et de natation marathon.
Tony Estanguet a quant à lui affirmé que cet évènement est un message fort à tous les athlètes qui arriveront prochainement. « La Seine est désormais baignable, et les compétitions pourront se dérouler comme prévu. » Pour lui, cette baignade ne représente rien de moins que l’ambition de Paris 2024 qui est de proposer des Jeux spectaculaires et responsables.
La dépollution de la Seine, une ambition dispendieuse
Depuis 2016, l’hexagone et les collectivités locales ont investi 1.4 milliard d’euros pour rendre la Seine et son principal affluent, la Marne, propres à la baignade. Ce plan ambitieux a inclus la modernisation des stations d’épuration, le raccordement des péniches au tout-à-l’égout, et le ramassage systématique des déchets plastiques. Parmi les réalisations notables, on compte un bassin de rétention des eaux pluviales et usées, situé près de la gare d’Austerlitz. Celui-ci a pour vocation de réduire la période d’impossibilité de baignade à moins de deux jours après une pluie.
L’heure de vérité approche rapidement pour les organisateurs. Après la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, les épreuves de triathlon, de natation marathon et de paratriathlon doivent se tenir dans la Seine. Les répétitions des disciplines l’an dernier avaient été impossibles en raison de tests qui indiquaient que l’eau était impropre à la baignade.
Pour prévenir les risques, des infrastructures de rétention d’eau ont été mises en place. Le report des épreuves est prévu en cas de précipitations intenses. En situation d’urgence, les épreuves aquatiques seront déplacées à Vaires-sur-Marne, une commune située à environ 25 kilomètres de Paris.
Les dernières semaines ont apporté des résultats positifs concernant la qualité de l’eau. Malgré un débit élevé de la Seine (environ 400 m³ par seconde), les prélèvements effectués le 26 juin et le 4 juillet par l’ONG Surfrider ont montré des niveaux conformes en E. coli et en entérocoques. Le contrôle du niveau de ses bactéries fécales dans l’eau est essentiel pour autoriser la baignade des athlètes.
Source: Ville de Paris