Sherbrooke, veux-tu être mon amie?

Par Émilie Lalonde

Quand j’étais plus jeune, je croyais que l’amitié, c’était éternel. Je me disais que lorsqu’on avait trouvé un ami un peu drôle et un peu gentil, on devait s’accrocher à lui de toutes ses forces. Mais, les gens changent. Oui, je remâche cette formule toute faite, mais elle est si vraie. Même à l’université. Encore plus à l’université. Les amis, ce n’est pas éternel et c’est tant mieux.

Chaque étape de la vie nous entoure de nouveaux visages et cette douce nouveauté amène avec elle des occasions incroyables d’apprentissage. Les amis nous font découvrir des aspects de notre personnalité insoupçonnés. Ces personnes sur notre chemin nous ouvrent les yeux sur le potentiel immense dont le monde regorge. Je veux dire merci à ces personnes.

Merci à toi qui m’as autorisée à prononcer mes rêves à haute voix.

Merci à la personne qui m’a obligée à relativiser.

Merci de m’écouter me questionner pendant des heures.

Merci pour les rires.

Merci surtout pour tous les pleurs.

Merci aussi à cet ami qui a fait exploser mon cœur d’amour.

Merci à toi dont les sentiments n’étaient pas réciproques.

Merci de ne pas toujours m’aimer.

Nos chemins se sont croisés, cher ami, et chaque fois, de nouvelles questions ont envahi mon esprit. Chaque fois, tu m’as apporté de nouvelles réponses. Les changements ont créé des remous, des rapprochements et des déchirures.

Montréal, je t’ai aimée fort et longtemps. Mais aujourd’hui, j’ai une nouvelle question.

Sherbrooke, veux-tu être mon amie?

Je te trouve belle.

Je me sens chez moi avec toi.

Les amitiés sont éphémères. Elles se font, se défont. Elles nous permettent d’être de meilleures versions de nous-même. Ne nous posons pas trop de questions. Vivons plutôt.

À bientôt Montréal, merci pour tout.


 

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