Par Yaomie Dupuis et Jacob Desrosiers
Le 19 juillet dernier, la députée Joëlle Boutin, réélue en 2022 sous la bannière de la Coalition Avenir Québec (CAQ), a annoncé qu’elle ne mènera pas à terme son second mandat. La sortie précipitée de la caquiste force donc les élections partielles dans la circonscription. C’est le 2 octobre prochain que les citoyens du comté devront se rendre aux urnes à nouveau, pour une neuvième fois en quinze ans.
Un départ en dent de scie
Le commencement de cette course électorale a été tout sauf silencieux. Le candidat du Parti Québécois (PQ), Pascal Paradis, a mis le feu aux poudres lorsqu’il a révélé d’anciennes conversations entre lui et la CAQ en avril et juin 2022. En effet, le candidat péquiste aurait été approché par l’équipe caquiste lors des dernières élections pour qu’il se présente dans la circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré. Lors de ces échanges, la directrice générale de la CAQ lui avait confié leurs intentions de laisser tomber le projet du 3e lien avant même le scrutin du 3 octobre 2022.
Selon le reportage de TVA nouvelles du 4 septembre dernier, les enjeux au cœur des citoyens incluent le coût de la vie, l’accès aux logements, le transport en commun et le projet de tramway. Le 3e lien attire donc peu l’intérêt des citoyens du comté, qui avaient déjà mis de côté la promesse de François Legault. Qu’à cela ne tienne, il sera intéressant d’observer si ce scandale influencera le vote des citoyens du comté.
Un affront exclusif entre la CAQ et le PQ
L’élection partielle dans Jean-Talon se déroule dans un contexte particulièrement intéressant. En effet, on observe des signes clairs d’un affaissement progressif du règne de la CAQ à l’échelle de la province au bénéfice des autres partis. Le PQ en est l’exemple parfait, vivant actuellement une importante remontée selon les sondages. Si bien que, d’après des statistiques de QC125, le PQ talonnerait la CAQ dans des circonscriptions détenues par des ministres et pourrait faire des gains dans des circonscriptions qui n’ont jusqu’à présent jamais élu de député péquiste, comme c’est le cas dans Jean-Talon.
À 28 jours du scrutin, les sondages pointent, a priori, vers une lutte serrée qui se jouera essentiellement entre la CAQ et le PQ. La candidate caquiste, Marie-Anick Shoiry, directrice générale et fondatrice de l’organisme Vide ta sacoche, se situe actuellement à 49 % contre 51 % pour Pascal Paradis, directeur général et fondateur d’Avocats sans frontières Canada.
À la reconquête d’un ancien château fort ?
Jean-Talon était un bastion libéral depuis les 53 dernières années, jusqu’aux élections partielles de 2019. Ayant en vue la reconquête de ce château fort, la candidate du Parti libéral du Québec (PLQ), Élise Avard Bernier se retrouve à la fin du sondage avec le candidat de Québec solidaire (QS), Olivier Bolduc et Jesse Robitaille du Parti conservateur du Québec (PCQ). Toujours selon QC125, les intentions de vote actuelles se situent à 19 % pour QS, à 12 % pour le PLQ et à 5 % pour le PCQ.
Source: Facebook Pascal Paradis