Par Claudia Fortin
Le 11 mars dernier, l’entreprise maritime Davie et la Nation huronne-wendat ont passé un accord sans précédent. C’est dans une vision de conciliation, de bénéfice mutuel et de réconciliation que les deux parties viendront renforcer leurs rapports sur une période s’étalant sur cinq ans. Les principaux objectifs de ce partenariat sont de former la main-d’œuvre autochtone locale de manière adéquate et viser des retombées économiques profitables.
Portant le nom symbolique de Ontatenses, signifiant « on s’estime l’un et l’autre » en huron-wendat, cette appellation vient rappeler le ton respectueux guidant l’alliance. Respect et honneur seront des piliers forts des échanges entre le chantier naval Davie et la Nation huronne-wendat lors des prochaines années.
Mise en place du partenariat
L’entente se basait sur une volonté d’une plus grande inclusion des membres de la Nation huronne-wendat au sein des différentes opportunités économiques de l’entreprise Davie. En mars 2023, on apprenait l’ajout du chantier naval au sein de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) mise en place par le gouvernement fédéral. Après avoir intégré cette initiative, les contrats potentiels de l’entreprise sont estimés à 8,5 G$. Ceci représente un potentiel énorme pour les entreprises de Wendake en termes d’emploi et de bénéfice économique.
Des entreprises de Wendake seront donc incluses dans l’entièreté de la chaîne d’approvisionnement du chantier maritime Davie. Pour la nation, il s’agit d’une opportunité d’affaires très importante pouvant représenter des millions de dollars. Pour l’instant, aucun contrat n’est confirmé, mais des entreprises appréhendent déjà des ententes.
« On a notre propre centre de formation de la main-d’œuvre et on souhaite développer des métiers spécialisés en lien avec cette nouvelle entente », souligne le chef responsable du développement économique de la Nation huronne-wendat, Dave Laveau. Pour le Grand Chef de la nation huronne-wendat, Remy Vincent, cette alliance s’inscrit dans l’objectif de pérennité économique et sociale qu’il souhaitait atteindre tout au long de son mandat.
Une démarche qui s’inscrit dans la réconciliation
Les discussions ont été entamées en 2021 par les deux parties. C’est après le dévoilement des objectifs de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada que des démarches ont été entreprises. La Commission mettait en lumière l’importance pour les entreprises de travailler main dans la main avec les communautés autochtones. L’alliance se veut une avancée non pas seulement pour le volet économique, mais aussi pour les aspects sociaux et culturels.
Pour les prochaines semaines, la première étape sera de mettre en place un comité de travail qui viendra déterminer les objectifs et les besoins de chaque partie. Cette démarche favorisera une inclusion adéquate de la main-d’œuvre huronne-wendat.
Source: Davie