Le minimalisme, quand moins rime avec plus

Par Pascale Chagnon et Katherine Simoneau

Minimaliste, un mot qui peut faire peur tout comme il peut faire rêver! Est-ce qu’il faut se débarrasser de tous ses livres? Est-ce que cela permet d’acquérir les ressources nécessaires pour élever une famille? Ce sont tous des réactions ou questionnements qui viennent en tête lorsque le mot minimaliste parvient à nos oreilles ou lorsque ce mode de vie s’impose dans son quotidien. Mais qu’implique donc ce mode de vie? Rencontre avec une famille qui tend vers le minimalisme.

De néophytes à extremistes

Il y a plusieurs degrés d’engagement dans ce mode de vie, chaque personne y va selon son rythme et ses besoins. Il y a bien sûr les minimalistes extrêmes, ceux et celles qui ne vivent qu’avec le contenu d’un sac à dos ou à bord de leur véhicule. Toutefois, le mouvement ne se limite pas à cela.

Le but, c’est avant tout de réduire sa consommation. Cela implique de comprendre ses besoins et de s’y limiter. Il faut commencer par questionner chaque achat.  Est-ce qu’il répond vraiment à un besoin, ou n’est-il attrayant que parce qu’il est à prix réduit?

Une démarche volontaire…

Minimalisme, ou simplicité volontaire, un mode de vie qui existe depuis toujours. Il est d’ailleurs plus accessible qu’il n’y paraît. La famille de Cynthia, établie à Sherbrooke, en est l’exemple idéal. Pour celle-ci, le déclic s’est fait avec l’achat d’une maison. Avec les meubles de monsieur et ceux de madame, le couple se rend vite compte que le nombre d’objets possédés dépasse ses besoins. Dès lors, le désencombrement s’impose. Le couple se départit de tout ce qui n’a pas une utilité bien définie, comme leur téléviseur. En conséquence, Cynthia et son conjoint passent plus de temps dehors, sur leur magnifique terrain. Leur petite fille, n’ayant jamais connu autre chose, vit très bien dans cette simplicité.

Selon la mère de famille, le plus gros défi réside dans les relations avec leur entourage. Comment leur faire comprendre que l’enfant n’a pas besoin de quinze petits jouets à Noël? N’est-il pas mieux d’investir dans des souvenirs et des moments de qualité ou, quitte à acheter, privilégier la qualité à la quantité? Le couple ne se fait plus de cadeaux matériels, à moins que le bien réponde à un besoin réel et qu’il puisse être récupéré. Par exemple, la bouteille d’un alcool de qualité peut ensuite être remplie avec leur sirop d’érable maison.

Autre astuce: acheter en groupe des objets utilisés rarement. La famille de Cynthia possède ainsi une emballeuse sous vide et une déchiqueteuse, partagées avec des amis.

…à la portée des universitaires!

Atteindre le niveau de minimalisme « extrême » n’est pas obligatoirement un objectif à viser, du moins initialement.  ll est possible de débuter par des efforts, petit à petit, pour vivre avec moins.

Les universitaires sont en bonne position pour effectuer la transition. Au moment de quitter le domicile familial, c’est souvent l’occasion de partir à neuf. Le désencombrement n’est souvent pas nécessaire, sauf parfois au niveau des vêtements.  Une garde-robe dite en capsule est envisageable. Ne conserver qu’un nombre restreint de chaque type de vêtements et accessoires, en s’assurant que chaque morceau peut s’agencer avec tous les autres.

Autre astuce: réaliser le défi trente jours. Cela consiste à se débarrasser d’un objet lors de la première journée, de deux le deuxième jour et ainsi de suite pendant un mois. Il est donc aisé de faire le saut vers un mode de vie plus écoresponsable!

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