C’est ce que nous apprend une récente étude menée par l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE). Plus de 1200 individus ont répondu à cette enquête régionale, qui avait pour but de brosser un portrait actualisé de la situation résidentielle de la communauté étudiante sherbrookoise.
En contrepartie, les personnes étudiantes ne sont pas forcément plus riches, pour pallier cette hausse vertigineuse. Toujours selon l’UTILE, « plus de la moitié des 3300 locataires étudiant·es collégiaux et des 14 700 locataires étudiant·es universitaires ont un revenu annuel sous le seuil de 20 000 $. »
En 2022, le seuil de faible revenu pour une ville ayant une démographie comme Sherbrooke s’établissait à 20 590 $ par année après impôts pour les personnes vivant seules. Selon cette définition, on peut en déduire que bien des personnes étudiantes sherbrookoises vivraient dans des conditions s’apparentant à la pauvreté.
Le coordinateur aux affaires externes de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS), Gabriel Lemelin, a appelé à la mobilisation devant ces constatations. « Il y a crise du logement abordable pour la communauté étudiante qui demande des actions majeures et soutenues de nos gouvernements et de tous les pans de la société. »
Le directeur aux affaires politiques et externes du Regroupement étudiant de maîtrise, diplôme et doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), Nicolas Dionne, abonde dans le même sens. « Impossible de se concentrer sur les études lorsque l’on ne pense pas être capable de payer son loyer le premier du mois… À quand de réelles solutions pour aider la communauté étudiante dans cette crise du logement ? »
Source: Flickr Jason Paris