Le GIEC sonne (encore) l’alarme de l’urgence climatique

Par Rosalie Provencher 

Les Nations Unies ont mandaté le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) afin qu’il présente un rapport faisant état des connaissances scientifiques actuelles sur l’évolution du réchauffement climatique. Ce rapport a été rendu public au début du mois et voici ce qu’il faut en retenir. 

La responsabilité humaine au cœur de la crise climatique 

Le rapport du GIEC est clair, le réchauffement climatique est lié en grande partie, pour ne pas dire en totalité, aux activités humaines. Le réchauffement de la planète est causé par la libération de gaz comme le dioxyde de carbone qui retient la chaleur dans l’atmosphère. Ce phénomène est grandement attribuable aux humains qui brûlent des énergies fossiles, du charbon, de l’huile, du gaz naturel et du bois.  

Un autre gaz responsable du réchauffement climatique est le méthane. Ce dernier joue un rôle de plus en plus grand dans la crise climatique. Sa concentration a augmenté de manière plus importante que celle du CO2. Son potentiel de réchauffement climatique est plus rapide que le CO2. Les activités humaines responsables de la production de méthane sont l’agriculture, l’exploitation gazière et les sites d’enfouissement de matières résiduelles.  

Un réchauffement de plus de 1,5 °C d’ici 2030 

Selon le rapport, tous les scénarios des cinq qui ont été analysés par le GIEC mènent à une hausse de plus de 1,5 degré Celsius dès 2030. Trois de ces scénarios mènent même à une hausse de 2 degrés Celsius. 

Les conséquences d’une telle hausse seraient désastreuses. D’abord, le réchauffement climatique entraîne la fonte des glaciers et la hausse du niveau des mers. Cette fonte est également de plus en plus rapide. Puis, les événements météorologiques extrêmes deviendront plus graves et plus fréquents comme les tempêtes et les vagues de chaleur. On observera également une hausse d’autres phénomènes tels que les feux de forêt, les sécheresses et les inondations.  

L’augmentation du réchauffement climatique est déjà garantie en raison des gaz à effet de serre (GES) qui sont déjà dans l’atmosphère. Cela signifie que même en réduisant immédiatement et radicalement nos émissions de GES, certaines conséquences demeureront irréversibles dans les siècles à venir.  

Le rapport souligne que malgré les efforts pour réduire les GES, on devra attendre 20 à 30 ans avant d’en percevoir les bénéfices. Selon tous les scénarios, la température ne cessera d’augmenter d’ici 2050.  

Il n’est pas trop tard pour agir 

Bien qu’un retour à la normale soit plutôt utopique, le pire est encore possiblement évitable. En réduisant dès maintenant de manière massive et soutenue les émissions de GES, les phénomènes extrêmes pourraient se limiter à ce que l’on connaît. Limiter la hausse des températures sous la barre des 1,5 degré Celsius est encore possible. 

Cependant, le message principal du rapport du GIEC est qu’il y a un écart entre l’action politique actuelle et ce que la science nous dit qu’il est impératif de faire pour limiter cette hausse. Sans action politique rapide et significative des grandes puissances mondiales, l’humanité se dirige vers une crise climatique catastrophique et fatale. 

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