Par Sarah-Anne Bissonnette
Le Baobab – Café de quartier, un organisme à but non lucratif a ouvert ses portes dans le secteur d’Ascot à Sherbrooke le 1er mai dernier. Le projet a été porté par Ascot en santé, une table de concertation et d’action qui vise à revitaliser le quartier d’Ascot et à améliorer la qualité de vie de ses citoyens, et l’Accorderie, une coopérative d’échanges et services qui lutte contre la pauvreté en valorisant les talents et le temps de ses citoyens. Le projet s’inscrit dans une démarche de revitalisation de quartier. En effet, Ascot est l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville de Sherbrooke.
En entrant dans le local, on sent tout de suite une odeur et une ambiance familière. Ceci s’explique par le concept clé des responsables du café. Selon Catherine Larouche, coordonnatrice de l’Accorderie de Sherbrooke, « c’est un lieu de rencontre pour stimuler les échanges citoyens et créer des liens sociaux. » C’est aussi selon elle « un lieu communautaire qui permet aux étudiants de pouvoir s’impliquer ». Ce sont principalement ces aspects qui
différencient le Baobab des autres cafés. On encourage les gens à se réunir et à interagir. Elle ajoute que « l’objectif est de prendre en compte l’opinion des citoyens pour qu’ils puissent s’approprier le lieu ».
Une longue démarche
Il y a 10 ans, l’organisation Ascot en santé a identifié le besoin d’un lieu de restauration santé où les gens pourraient se rassembler. Le projet devait avoir pour mission de stimuler la vie citoyenne et culturelle du quartier. Ascot en santé a ensuite approché l’Accorderie afin de développer et
réaliser le concept. Trois ans d’élaboration ensemble auront été nécessaires pour que naisse le café communautaire.
Grâce à la collaboration et la générosité de partenaires, des rénovations, qui se sont déroulées pendant une période de trois mois, ont redonné un vent de fraicheur au local. Beaucoup de matériaux récupérés ont servi à la remise à neuf du lieu et à son ameublement.
Au menu
Tout comme le concept, le menu se veut simple et réconfortant. Comme Ascot en santé a pour but d’améliorer la qualité de vie des citoyens, le menu porte également la caractéristique d’être santé et vise une amélioration continue. En effet, le Baobab répond au manque flagrant de restaurants santé dans ce quartier.
De plus, un partenariat a été créé avec Moisson Estrie pour fournir des aliments. Toujours selon madame Larouche, « ce n’est pas juste d’avoir des aliments moins chers, c’est aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire ». Le café consommé est aussi une fierté, car la mouture utilisée,
spécialement élaborée et torréfiée par la Brûlerie Faro, provient de graines bio équitables.
Pas qu’un simple café
Le concept de l’Accorderie s’applique aussi au Baobab. On permet à quiconque qui serait intéressé à animer des ateliers de musique, d’art, de lecture, etc., de le faire en échange d’heures consacrées à un service. On favorise également les rencontres en donnant accès à la salle de réunion et en louant l’espace du café en dehors des heures d’ouverture pour des
événements.
Crédit Photo @ Baobab – Café de quartier