Par Maude-Emmanuelle Hajjaj
Le 6 février dernier, des séismes de magnitude aussi élevée que 7,8 sont survenus à la frontière de la Turquie et de la Syrie. Les dommages matériels s’élèvent à plus de 50 milliards de dollars, et le bilan des fatalités, présentement estimé à plus de 40 000 morts, ne cesse d’augmenter.
L’un des pires désastres naturels du siècle en Europe
Cette catastrophe naturelle a détruit plus de 6 500 immeubles, ce qui force à la rue des centaines de milliers de personnes, les laissant ainsi à elles-mêmes, face à la faim et au froid qui font rage sur les deux pays. Ce sont ainsi plus de 24 millions de personnes qui ont été affectées par les tremblements de terre, dont 2,4 millions qui ont pu être déplacées. Le nombre de blessés frôle les 115 000 de personnes, tandis que le bilan des morts pourrait doubler, selon l’ONU, atteignant dans cette éventualité les 80 000 décès.
La Turquie compte près de 90 % des fatalités répertoriées à cette heure, dénombrant ainsi 3 700 morts en Syrie et plus de 35 000 en Turquie. Plus de 500 enfants ont été retrouvés sans leurs parents. À ce jour, seulement une soixantaine d’entre eux ont pu être retournés dans leur famille respective.
L’espoir s’atténue
Les premiers secours et les citoyens travaillent sans relâche afin de trouver un signe de vie sous les décombres. Ils continuent les recherches malgré les chances de survie peu probable après plus d’une semaine passée sous les décombres, sans accès à de l’eau ou de la nourriture. L’espoir laisse ainsi tranquillement place au deuil national.
Malgré la situation, plusieurs histoires peu probables encouragent les recherches pour les derniers survivants. Plusieurs personnes ont été sauvées des décombres après avoir été prises au piège durant plus de 72 heures sous les débris. Quelques survivants miraculeux ont été retrouvés vivants après plus d’une semaine, malgré les conditions inimaginables dans lesquelles ils étaient piégés. Par exemple, deux frères ont réussi à survivre ensemble grâce à de la poudre protéinée.
L’appel aux dons
L’ONU a lancé un appel aux dons afin de venir en aide aux millions de personnes devenues sans-abri à la suite du séisme. Les ressources en nourriture et en soins sont elles aussi limitées. Afin de subvenir aux besoins de toutes les personnes affectées par la catastrophe, le coût des ressources de secours est estimé à près de 400 millions de dollars américains. Du côté de la Syrie, une dizaine de camions de premiers secours ont pu traverser la frontière malgré les tensions politiques préexistantes.
Crédit image @Pexels