La population kényane se soulève contre son gouvernement  

Depuis la mi-juin, le Kenya est le théâtre de multiples manifestations contre le projet de budget annuel, prévoyant instaurer de nouvelles taxes. Le mouvement antigouvernemental est né sur les réseaux sociaux il y a de cela quelques semaines, ayant d’abord conquis la jeunesse puis de plus vastes tranches de la population.   

La hargne de la population s’explique par l’augmentation des taxes et impôts au pays depuis l’arrivée du président Ruto, qui a eu pour effet de diminuer le pouvoir d’achat des Kényans et Kényanes. Les mobilisations ont d’abord affecté Nairobi, puis se sont propagées dans d’autres villes, dont Mombasa, Kisumu et Nakuru.  

Depuis le 18 juin, les manifestations se multiplient, mais elles ont connu un tournant plus radical le 25 juin dernier. Selon la Commission nationale kényane sur les droits humains (KNHRC), « 39 personnes sont mortes et 361 autres ont été blessées dans le cadre des manifestations dans le pays ».    

Le lendemain, le président Ruto a annoncé le retrait de ce projet de nouvelles taxes, mais cela n’a pas suffi pour mater les foules. Désormais en colère en raison des nombreux décès causés par les interventions policières lors des manifestations, la population réclame toujours la démission du chef d’État.  

Pour d’autres, Ruto a été une déception, alors que plusieurs fondaient de grands espoirs en son projet de réforme du pays. Dans une position difficile, le Kenya possède actuellement une dette équivalant à 70 % de son PIB. 


Source: Wikimedia Commons

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