Par Rosalie Émond-Tremblay
Le mercredi 23 janvier dernier avait lieu une conférence de la ministre du Développement international du Canada. Mère de famille et femme d’affaires, Marie-Claude Bibeau était de retour dans son ancienne université le temps d’une conférence qui s’adressait aux étudiants de l’Université de Sherbrooke. L’objectif de celle-ci était de nous présenter les grandes lignes de ses politiques et les réalisations de son ministère.
Marie-Claude Bibeau est originaire de Sherbrooke. Elle a débuté sa carrière à l’Agence canadienne du développement international (ACDI). Elle fut élue comme député de Compton Stanstead lors des élections fédérales de 2015. Le premier ministre Justin Trudeau lui a ensuite proposé de devenir ministre du Développement international, poste qu’elle fut honorée d’accepter.
Dès lors, la ministre a dû procéder à une réorganisation du ministère, notamment en ce qui concerne l’orientation des politiques que le gouvernement utilisera afin de remplir ses objectifs. Le gouvernement de Justin Trudeau a d’ailleurs beaucoup orienté son travail vers les droits des femmes.
Nous pouvons dégager trois axes qui orientent les politiques du ministère. Le premier est la croissance économique durable, le second est la démocratie et la gouvernance inclusive et le troisième est la paix et la sécurité. La ministre explique donc que toutes les actions et les programmes chapeautés par le ministère doivent répondre à ces critères.
Lors de la conférence, la ministre a débuté en présentant quelques programmes qui lui tenaient particulièrement à cœur. Le premier aspect sur lequel elle a insisté a été le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. La ministre expliquait que ce n’est pas chose facile d’entendre les témoignages des violences, notamment sexuelles, dont certaines personnes sont victimes dans les pays où elle s’est rendue dans le cadre de son rôle. Les violences faites aux femmes dans certains pays motivent la ministre à travailler plus fort pour mettre en place des programmes qui permettent de mieux intégrer les femmes et les filles dans plusieurs domaines d’action. Parmi ceux-ci, l’intégration des femmes dans les processus décisionnels et dans l’armée. Le travail, selon la ministre, doit aussi se faire au sein de l’éducation des femmes et des filles, mais aussi des hommes et des garçons. Un des objectifs est d’intégrer les femmes dans les processus de paix. Selon la ministre, quand les femmes participent aux processus de paix, la paix dure plus longtemps.
Le Canada collabore avec de nombreuses organisations internationales ainsi que plusieurs pays dans ses projets de développement. La contribution du Canada, de la Banque mondiale et des autres pays équivaudrait à environ 400 milliards dans les pays en crise. Ces actions ne se font pas uniquement au sein des infrastructures sanitaires, mais dans l’éducation également. Ces méthodes servent à lutter contre le mariage précoce et forcé, les agressions sur le chemin de l’école et les enfants qui quittent les bancs d’école très tôt.
Marie-Claude Bibeau a annoncé en décembre 2018 qu’elle se représentera pour un second mandat aux élections fédérales à l’automne 2019.
Crédit Photo @ Page Facebook de Marie-Claude Bibeau