Par la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) et le Regroupement étudiant de maîtrise, diplôme et doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS)
[OPINION] À l’approche du 1er juillet, le marché locatif est de plus en plus restreint. Le taux d’inoccupation sherbrookois était l’un des plus faibles au Québec en 2021 (0,9 % selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement [SCHL]). À titre comparatif, il était de 5,2 % en 2017. À l’évidence, les personnes étudiantes de l’UdeS sont aussi touchées par la crise du logement. Justement, 89 % d’entre elles sont locataires d’après l’enquête PHARE 2021 de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE).
Une ville étudiante
Sherbrooke est l’une des villes les plus prisées pour y faire ses études postsecondaires. En 2021, un sondage de la firme Hellosafe la classait au premier rang des meilleures villes étudiantes au Canada, notamment pour la qualité de la vie étudiante et pour l’attractivité de la région.
D’ailleurs, selon les données de la FEUS et de l’Institut de la statistique du Québec, plus de 28 000 personnes font des études postsecondaires dans la capitale estrienne, ce qui représente 17 % de la population totale. Parmi celles-ci, 80 % proviennent de l’extérieur de la ville, étant ainsi dans l’obligation de louer un logement à proximité des campus. Dans ces conditions, le PHARE 2021 conclut qu’environ 25 % du parc locatif sherbrookois est occupé par des personnes étudiantes de l’UdeS. En considérant ces données, la population étudiante est par le fait même fortement confrontée à la crise du logement.
Une communauté confrontée à la précarité
En 2017, le PHARE 2021 recensait que le loyer individuel moyen d’une personne étudiante à l’UdeS était de 397 $ par mois. En quatre ans, ce montant a augmenté de 20 %, passant à 476 $ par mois. De plus, la communauté étudiante est confrontée à devoir payer un loyer plus élevé que la population générale, notamment parce qu’elle est dans une situation moins stable (déménagement, diplomation, changement de programme, etc.).
Puisque la majorité de nos membres gagnent moins de 20 000 $ par année, un loyer aussi dispendieux peut devenir un fardeau important. La SCHL considère que le montant alloué au loyer d’un individu ne devrait pas excéder 30 % de son salaire annuel, ce qu’on appelle le taux d’effort. Si celui-ci débourse davantage, il est considéré en précarité financière. À Sherbrooke, 48 % des personnes étudiantes ont un taux d’effort supérieur à 30 %, toujours selon le PHARE 2021.
D’après l’étude, 40 % de nos membres ont des besoins graves en matière de logement. De ce fait, la FEUS et le REMDUS sont prêt à prendre les moyens nécessaires afin de trouver une solution à cette crise qui touchent fortement la population étudiante de l’UdeS.
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