Humains de Sherbrooke

Benoit Huberdeau

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Crédit photo © Benoit Huberdeau

Par Mathieu Fontaine

Pour ceux qui ne connaissent pas Monsieur Huberdeau, il n’y a qu’un mot pour le décrire : passionné. Coordonnateur au Service des stages et du placement de l’Université de Sherbrooke depuis presque dix ans, Benoit adore son occupation. Non seulement adore-t-il son travail; il est en amour avec l’université où il a complété ses études en rédaction française et recherche documentaire entre 1984 et 1987. Il est également un lecteur assidu du journal Le Collectif, où il a travaillé comme responsable de la publicité en 1987.  

Ses principales passions résident dans le sport, l’écriture, le bénévolat et la politique. Bien qu’il ait pratiqué plusieurs activités, Benoit avoue avoir une préférence pour les sports de raquette, et plus particulièrement pour le tennis. C’est dans sa recherche de dépassement personnel qu’il y trouve toute sa beauté. À chaque coup, la réussite ou l’échec ne dépendent que d’un facteur : soi-même.

Par contre, n’allez pas vous méprendre : Monsieur Huberdeau n’est pas un individualiste, c’est un homme de communauté. D’ailleurs, il est bénévole pour l’organisme Moisson Estrie depuis 2015. Cet organisme vise à contrer l’insécurité alimentaire en Estrie. Il s’agit d’une cause qui lui tient à cœur et qu’il vante au plus haut point.

Séparatiste dans l’âme, Benoit s’est également lancé en politique l’année dernière, alors qu’il a posé sa candidature aux élections fédérales en tant que député indépendant. Il a misé sur ce fameux concept de communauté pour établir sa campagne. Conscient de ses faibles chances de l’emporter, Benoit avait un tout autre objectif en tête : provoquer un changement. Son rêve serait celui d’une région où le gaspillage alimentaire n’existe pas, où les gens n’ont pas peur du remaniement de la société. Pour ce faire, M. Huberdeau songe à se présenter aux prochaines élections municipales qui auront lieu en novembre 2017. Encore une fois, son but ne sera pas nécessairement d’accéder au Conseil, mais de lancer un message, d’amener de nouvelles idées qui pourraient faire une différence pour des milliers de personnes dans notre région. Débordant d’optimisme, Benoit ne vous laisse pas indifférents : il croit fermement que si l’on se fait confiance et que l’on prend son courage à deux mains, tout changement est possible.

Johanne Royer

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Crédit photo © Sofie Lafrance

Par Sofie Lafrance

Le métier de sage-femme est nébuleux pour certains, totalement inconnu pour d’autres. Cette pratique professionnelle a été légalisée en 1999 au Québec grâce à la Loi sur les sages-femmes; l’Ordre des sages-femmes du Québec est entré en vigueur la même année. Je suis allée à la rencontre de Johanne Royer, sage-femme depuis 2003, pour en connaître davantage sur son expérience et son cheminement personnel.

Pour être sage-femme, il faut avoir réalisé un Baccalauréat en pratique sage-femme, d’une durée de quatre ans, à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Les sages-femmes permettent aux personnes enceintes d’accoucher en maison de naissance ou à domicile, selon des méthodes naturelles et sécuritaires. « J’ai commencé mes études de sage-femme en 1999, au moment de la légalisation de la profession, et j’ai obtenu mon diplôme en 2003. Je suis devenue sage-femme, car j’ai eu un suivi sage-femme pour les grossesses de mes deux derniers enfants », confie Johanne.

Auparavant enseignante au secondaire auprès de jeunes avec troubles d’apprentissage et de comportement, Johanne affirme avoir vécu une illumination par rapport à ce métier après le suivi postnatal de son quatrième enfant. « Je trouvais que c’était un métier extraordinaire et que c’était merveilleux de vivre ça au quotidien, je me suis dit qu’il fallait que les femmes sachent que ça existe, je sentais que j’avais la mission de faire connaître ce métier et cette pratique à tout mon entourage. »

Ayant vécu deux accouchements en centre hospitalier et deux autres en maison de naissance, Johanne croit que les bénéfices qu’offrent les sages-femmes sont inestimables. « La sage-femme prend le temps de répondre à toutes les questions et préoccupations. Nous accordons des rendez-vous de suivi d’une durée de 50 minutes aux clientes, comparativement à 10 minutes avec les médecins en centres hospitaliers. » Pourquoi les suivis sont-ils si longs? Parce que les parents ont des choix à faire, ils doivent prendre leur santé en main. « Le suivi de grossesse médical en revanche offre très peu de temps pour réfléchir aux options, alors qu’en réalité, les patientes sont supposées faire des choix libres et éclairés quant au déroulement de leur accouchement. »

Les sages-femmes entretiennent des relations privilégiées avec leurs clientes. Cela comporte des avantages comme des inconvénients. « Certains couples exigent beaucoup de nous, car on est dans une relation amicale et professionnelle à la fois. Ils sont donc plus à l’aise de nous faire des reproches qu’ils ne feraient jamais à un médecin par exemple. Nous, ça nous affecte plus facilement, ça nous fait de la peine c’est sûr, mais il y a des points positifs. Les critiques permettent de faire avancer la profession de manière constructive. »

Quand on parle d’accouchement, deux camps rivaux semblent se confronter : celui de l’accouchement en centre hospitalier et celui de l’accouchement naturel. Johanne explique que les relations entre les sages-femmes et les médecins deviennent facilement tendues. « C’est difficile de se faire harponner par des médecins qui propagent l’idée que nos pratiques ne sont pas sécuritaires, alors qu’elles sont basées sur des études récentes, valides et diffusées par notre ordre professionnel. Les médecins aiment bien nous faire sentir qu’ils sont supérieurs à nous. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous, il y en a avec qui nous pouvons parler d’égal à égal. »

Bien que la profession de sage-femme existe maintenant depuis presque 20 ans au Québec, plusieurs entretiennent des craintes face à cette pratique. « Certaines femmes ne veulent pas affronter la partie douloureuse de l’accouchement sans épidurale et d’autres pensent que l’hôpital est un endroit sécuritaire, c’est une culture profondément ancrée, difficile à transformer. » Johanne reconnaît d’ailleurs que le suivi sage-femme n’est pas fait pour tout le monde. « Il y en a qui préfèrent remettre l’ensemble des décisions à prendre entre les mains du médecin, c’est plus sécurisant. »

Elle tient toutefois à transmettre le message aux personnes ambivalentes. « La sage-femme, lorsqu’elle sort de l’université, détient l’expérience de 70 à 80 accouchements, alors que le médecin généraliste qui a touché à la maternité détient un mois ou deux d’immersion. Nous sommes formées pour détecter rapidement les cas anormaux et les référer aux centres médicaux au besoin, nous n’allons jamais au bout du risque, nous prévenons plus tôt. » Elle ajoute que les suivis sages-femmes sont exceptionnels, qu’ils prônent l’autonomie des couples et qu’une visite de la maison de naissance de l’Estrie s’impose. « Il y a des rencontres une fois par mois d’une durée de trois heures pour les couples qui veulent visiter et poser leurs questions. »

Pour plus d’informations : http://www.osfq.org/ & https://www.rsfq.qc.ca/

Jean-Pierre Beaudoin

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Crédit photo © Jocelyn Riendeau

Par Lydia Santos

« Mon implication dans le domaine culturel de la ville de Sherbrooke remonte à il y a quelques années. J’étais propriétaire du bar Les Marches du Palais et de l’Antiquarius Café. J’ai aussi été le fondateur de la station de radio Génération Rock que vous connaissez maintenant sous le nom de 107,7 FM Estrie. Un autre grand accomplissement, hors Sherbrooke, est mon implication dans l’organisation pendant plusieurs années au festival Woodstock en Beauce.

Je suis directeur général pour la Fête du Lac des Nations, festival de musique et de pyrotechnie pancanadienne qui a lieu à Sherbrooke. Je suis également le président des Productions du Palais où mon équipe et moi participons à plusieurs projets d’envergure dans la région. Nous faisons, entre autres, la course de bateaux dragons du Club nautique de Sherbrooke, Sherbrooklyn et la Course à la vie CIBC.

En 2014, j’ai eu un wake up call. Mon médecin m’a annoncé qu’il me restait six mois à vivre. Ma valve cardiaque s’atrophiait et mon aorte était sur le point d’exploser. L’opération devait durer trois heures, mais il y a eu des complications. Elle en a duré neuf. Après 28 heures, je me suis réveillé. J’ai eu un grand moment de gratitude. Je n’avais jamais été si heureux de respirer! On peut dire que maintenant, je vis une vie moins rock ‘n’ roll.

À la suite de cette expérience, j’ai décidé de devenir coach et conférencier. J’ai ressenti le besoin de venir en aide aux autres d’une autre manière que par le divertissement. Vous m’avez peut-être vu à l’émission Maigrir pour gagner animée par Chantal Lacroix sur les ondes de Canal Vie, ou aussi à Denis Lévesque. Ma conférence propose des outils afin de surmonter les peurs et les pensées limitatives pour que les gens atteignent leur but. Je serai d’ailleurs en conférence, la dernière de 2016, au Théâtre Centennial le 19 novembre prochain. »

Tim Jubinville

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Crédit photo © François L’Heureux

Par Rosanne Bourque

J’ai rencontré Tim Jubinville il y a plus d’un an. Un étudiant en communication marketing de l’Université de Sherbrooke loin d’être banal et qui impressionnait par ses nombreux succès et ses bonnes actions indénombrables. Tim est un jeune homme au grand cœur qui s’implique dans la communauté sherbrookoise depuis plusieurs années, et il est présentement président de l’équipe Enactus de l’Université de Sherbrooke en plus d’être un stagiaire exemplaire chez Biogeniq à Brossard. Toujours souriant et plus que travaillant, voici Tim…

« Je me suis principalement impliqué depuis mon entrée universitaire. J’ai collaboré en tant que président du Club d’entrepreneuriat et de réseautage de l’Université de Sherbrooke (CERUS). C’est dans cette implication que j’ai découvert Enactus, le réseau mondial d’équipes d’étudiants collégiaux et universitaires, qui créent et gèrent des projets d’entrepreneuriat social. Ces projets sont uniques, car ils viennent améliorer la société d’un point de vue économique, social et environnemental. Depuis, une grande partie de mon temps est occupé à développer l’équipe de l’Université de Sherbrooke.

À mon avis, Enactus, c’est l’équilibre parfait entre l’entrepreneuriat plus traditionnel et les valeurs de développement durable que l’on voit de plus en plus émerger dans la société. J’ai été inspiré par les projets qu’ont réalisé d’autres équipes, et j’ai eu envie de montrer au reste du Canada (et un jour au reste du monde) ce que nous sommes capables de faire à Sherbrooke.

J’aimerais permettre à l’équipe Enactus de se démarquer à la compétition nationale qui aura lieu à Vancouver en mai, continuer de développer des acquis en stage l’été prochain et éventuellement obtenir mon bac!

Aussi cliché que cela puisse paraître, je n’aime pas « ne rien faire ». Je dois absolument être toujours occupé par quelque chose, avoir des projets à réaliser. Parfois, la gestion et l’organisation de mon horaire sont plus difficiles à faire, mais je n’aurais absolument aucune motivation si je n’étais pas occupé.

J’admire énormément Steve Jobs. C’était un visionnaire hors pair, qui était capable d’inspirer les autres à le suivre. J’admire aussi son perfectionnisme et son désir de toujours améliorer ce qu’il réalisait. »


Crédit photo © Clipart Kid

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