Par Lé Bonneau
La domination de Joe Biden chez les démocrates se confirme et la défaite de Nikki Haley dans 14 États mène à la fin de sa campagne, laissant Donald Trump seul candidat à la présidence chez les républicains. Voici ce qu’il faut retenir du Super Tuesday, qui avait lieu le 5 mars dernier.
Le Super Tuesday, qu’est-ce que ça mange en hiver?
Le Super Tuesday est un événement fondamental dans la course à l’investiture des deux grands partis en vue de l’élection présidentielle américaine. Lors de cette journée, 15 États et un territoire américain tiennent des primaires ou des caucus afin de déterminer qui sera la personne candidate à la présidence pour le parti démocrate et pour le parti républicain. Le fonctionnement des primaires est assez simple : chaque État a un nombre de délégués et celui-ci est divisé entre les personnes candidates à l’investiture.
Les démocrates comptent 3 900 délégués et les républicains en comptent 2 429. Ce sont plus des deux tiers de ces délégués qui sont en jeu lors de cette journée d’élection dispersée principalement en Californie, au Texas, en Virginie et au Massachusetts.
Des courses peu enivrantes
Cette année, le Super Tuesday n’a fait que confirmer ce que plusieurs soupçonnaient déjà : nous assisterons probablement à un duel entre Biden et Trump le 5 novembre prochain. Pour plusieurs électrices et électeurs, cet affrontement est peu attrayant, notamment en raison de l’âge des candidats se situant autour des 80 ans.
Joe Biden affrontait deux personnes candidates qui ne s’étaient pas démarquées avant la tenue du Super Tuesday. Cette tendance s’est maintenue ; Biden a remporté l’entièreté des primaires et caucus ce jour-là dans les États. Il a cependant perdu dans les Samoa américaines, un petit territoire des États-Unis. Un dénommé Jason Palmer a remporté la majorité de six délégués dans cet archipel. Certains commentateurs de la BBC News ont qualifié cette nouvelle d’un « political hiccup » dans un contexte où le président sortant a le vent dans les voiles dans chacun des autres États.
Du côté des républicains, Trump a reçu l’appui de 758 délégués au total alors que sa principale rivale, Haley, n’en a reçu que 46. Elle est tout de même ressortie gagnante dans l’État du Vermont, mais ce ne fut pas suffisant pour qu’elle poursuive sa campagne à l’investiture. En effet, l’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU a quitté la course le lendemain.
Un départ qui fait jaser
Devant le départ de Haley dans la course à l’investiture républicaine, il convient de se demander vers qui se rangeront les personnes qui la soutenaient dans un futur affrontement entre Biden et Trump. C’est en citant Margaret Thatcher que l’ancienne gouverneure de la Caroline du Sud a refusé d’approuver la candidature de Trump. Elle l’a cependant mis au défi d’adopter un discours plus inclusif afin de gagner le soutien des personnes qui appuyaient Haley. En réponse à la sortie médiatique de Haley, Biden a invité les partisans et partisanes de Haley à se ranger derrière lui, disant qu’il y avait une place pour elles et eux dans sa campagne.
Source: Liam Enea Flickr