Par Alexia Desmarais
Où habitera le père Noël lorsque le pôle Nord n’existera plus? Même si ce premier n’est qu’un personnage imaginaire de notre enfance, la dégradation de l’Arctique elle, est totalement réelle!
Le déclin de la banquise (d’environ 8 % chaque année) est rapide et celle-ci se réchauffe deux fois plus rapidement que les autres continents selon l’ONU. Le réchauffement climatique est donc la perturbation principale de cet écosystème fragile. Ces conséquences sont catastrophiques à plusieurs niveaux. Selon la WWF, près du tiers du carbone du sol (environ 1400 Gt C) est emprisonné dans les territoires toundriques et il sera relâché massivement, ce qui entraînera une augmentation des gaz à effet de serre comme le CO2 et le méthane. De plus, il y a une diminution constante de la couverture de neige et la ligne des arbres s’avance de plus en plus.
Plusieurs animaux dépendent de la banquise d’été pour survivre durant cette saison. Par exemple, l’ours polaire peut accéder à ses proies principales (comme le phoque), ainsi que se déplacer et se reproduire grâce à cette couche de glace, d’après le WWF. Sans celle-ci, le plus grand prédateur terrestre est voué à l’extinction. Des espèces migratrices, comme le caribou et certains oiseaux, s’alimentent et se reproduisent aussi là-bas, ce qui perturberait leur comportement et pourrait menacer leur survie. Cependant, la disparition de la toundra arctique affecte non seulement la faune, mais aussi l’espèce humaine. Les peuples autochtones nordiques seront directement affectés, mais aussi vous et moi! En effet, le relâchement des gaz à effet de serre mènera à des catastrophes planétaires qui perturberont l’agriculture, augmenteront la sécheresse, créeront des inondations, des tsunamis et plus encore.
Il serait logique de penser que les organismes internationaux et nationaux tentent activement de freiner ce problème planétaire. Il existe en effet le Conseil de l’Arctique, l’Arctic Climate Impact Assessment, le Traité sur l’Antarctique ainsi que la Convention sur la diversité biologique et plusieurs autres qui travaillent sur le sujet. Cependant, dans la vie réelle, rien n’est aussi parfait : entre les réserves de pétrole pas encore exploitées, les nouvelles voies de circulation maritimes et le développement de l’industrie de pêcherie, le Nord ne sait plus où mettre de la tête selon la WWF.
Il est donc important que, tous ensemble, nous travaillions à la conservation de cet écosystème essentiel, et c’est possible grâce à des petits changements dans notre quotidien. Par exemple, en gaspillant le moins d’eau possible, en triant ses déchets, en diminuant sa consommation de papier et de plastique, en privilégiant le transport en commun et le covoiturage, en utilisant des énergies renouvelables, en sensibilisant les gens autour de nous et, finalement, en compensant ses émissions de dioxyde de carbone en faisant des dons à des associations comme la WWF, afin de financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique.
Crédit photo © Andrew C. Revkin