Ven. Mar 29th, 2024

Par Léopold Messina 

Le Mois de l’histoire des Noirs nous permet de revisiter notre histoire. Certaines personnalités oubliées nous permettent de mieux comprendre notre culture. La communauté noire a marqué et marque toujours le patrimoine du Québec et du Canada. Voici quelques personnages inspirants.  

La première personne noire en Nouvelle-France  

Olivier Le Jeune est arrivé à l’âge de 6 ans, en 1629, dans un navire britannique aux commandes de David Kirke. Le jeune garçon est vendu, il devient un domestique. Ce dernier se fait envoyer à l’école Catholique tout en continuant de travailler. En 1638, à la suite d’accusations portées sur l’interprète de Samuel de Champlain, il doit demander pardon et il est condamné à être attaché pendant 24 heures.  

Il devient le premier mineur à être emprisonné au Québec, mais meurt en 1654 au début de la trentaine. Peu d’écrits font mention de lui. Olivier Le Jeune a été le premier esclave, élève et prisonnier noir de l’histoire du Québec. 

Conseiller du Roi  

Delos Davis est un enseignant et avocat canadien d’origine afro-américaine. Né dans l’État du Maryland en 1846, sa famille se réfugie en Ontario grâce au chemin de fer clandestin. En 1887, il consacre sa pratique au droit criminel et municipal. Il devient le deuxième avocat noir au Canada et il gagne toutes ses causes. Après 23 ans de pratique, il est nommé comme conseiller du roi. Ainsi, il devient le premier Noir à obtenir ce titre dans l’Empire britannique.  

Et alors aujourd’hui? 

Boucar Diouf est une personnalité incontournable du Québec. Il est un biologiste, océanographe et humoriste québécois. Auparavant professeur de biologie à l’Université du Québec à Rimouski, il fait aujourd’hui carrière en tant qu’humoriste, chroniqueur et animateur radio.  

Il remporte en 2005 le prix révélation au Grand Rire du Québec, puis est lauréat du prix Jacques-Couture en 2006. Il gagne cinq autres prix dans différentes compétences, dont le prix de l’Ordre national en 2016 remis par le premier ministre du Québec.  

Il se définit ainsi aujourd’hui : « L’Afrique est profondément en moi, mais le Québec est aussi profondément en moi. Je suis un trait d’union entre l’Afrique et le Québec. Et ma mission c’est d’être un entremetteur culturel, de catalyser cette histoire d’amour entre l’Afrique et le Québec. »  

Art et Communauté 

N’oublions pas Shanna Strauss, Montréalaise d’origine tanzanienne. Diplômée d’un collège américain, elle se démarque par des œuvres démontrant son dévouement envers le milieu communautaire depuis au moins 10 ans. Elle est aussi diplômée d’une maîtrise en travail social à l’Université McGill. Ses œuvres sont souvent influencées par ses implications communautaires. C’est une étoile montante de la sphère artistique de Montréal.  

Ces quatre personnalités nous montrent seulement une facette de la richesse culturelle du Québec et du Canada. Peu importe d’où l’on vient, ce pays donne l’opportunité de se démarquer dans la société. Tout un chacun a la possibilité d’enrichir la culture d’ici. 


Crédit photo @ Domaine public

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