Jeu. Avr 18th, 2024

Par Victor Dionne et Sarah Gendreau Simoneau

«Le 28 août, ça commence pour vrai», disait le premier ministre François Legault dans une vidéo diffusée le 23 août dernier. La campagne électorale sera d’une durée de 36 jours et va se conclure le 3 octobre, la journée du vote. Comme la tradition le veut, le chef du gouvernement a rendu visite au lieutenant-gouverneur du Québec, Michel Doyon, afin de dissoudre le Parlement. Malgré les publicités et les multiples annonces des partis dans les dernières semaines, ce n’est qu’à ce moment que les élections générales ont été déclenchées.

Dans les prochaines semaines, la Coalition Avenir Québec (CAQ) tentera de convaincre les personnes électrices de lui donner un deuxième mandat. D’après les projections électorales du 23 août 2022 de Qc125, le gouvernement sortant pourrait obtenir 97 des 125 sièges à l’Assemblée nationale. Encore une fois, les caquistes seraient majoritaires au Salon bleu.

Cela dit, rien n’est gagné d’avance. Plusieurs enjeux vont être matière à débat. Les partis devront proposer des pistes de solutions à des problèmes tout aussi complexes les uns que les autres. Les membres de la communauté étudiante devront rester à l’affût, car certains thèmes vont les concerner.

Les enjeux à suivre

La crise du logement frappe de plein fouet le Québec. Selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation était de 0,9 % à Sherbrooke en 2021. La population étudiante est l’une des victimes principales de cette situation. Le 1er août, La Tribune, avec l’aide des chiffres de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS),rapportait que près d’une centaine de personnes étudiantes sherbrookoises étaient sans logement. À moins d’un mois de la rentrée, ces données étaient alarmantes.

Pour l’instant, la CAQ s’est engagée à construire 11 700 logements sociaux et abordables si elle est réélue. 1,8 milliard $ sera investi au total, dont 1,7 milliard $ servira à bâtir les habitations. De leur côté, les conservateurs proposent de libéraliser le secteur immobilier. Assouplir les règlementations faciliterait la construction de logements. Le Parti libéral (PLQ) suggère de bonifier le programme AccèsLogis, tout comme les péquistes, qui demandent aussi à ce que les propriétaires de résidences étudiantes soient exemptés de taxes foncières, d’après les informations du Soleil. Québec solidaire (QS), quant à lui, désire construire 50 000 logements sociaux et contrôler les hausses excessives de loyer, rapportait Radio-Canada.

D’autre part, les personnes étudiantes sont fortement touchées par l’inflation. Puisqu’il s’agit d’une communauté confrontée à la précarité financière, et que l’enjeu affecte l’entièreté des personnes québécoises, les partis devront réfléchir à un remède efficace. Selon les dires du Journal de Québec, les caquistes, les libéraux et les conservateurs proposent de baisser les impôts. Le parti de François Legault prévoit également un autre chèque en décembre, et celui d’Éric Duhaime veut suspendre les taxes sur l’essence. Par ailleurs, le Parti Québécois (PQ) souhaiterait plafonner le prix de la ressource à 1,60 $ le litre. Puis, les solidaires misent sur la hausse du salaire minimum, le contrôle des loyers, doubler le crédit d’impôt pour solidarité et le gel des tarifs d’Hydro-Québec.

Enfin, on ne peut passer par-dessus l’enjeu environnemental lors d’une campagne électorale. En effet, partout on sonne l’alarme pour la crise climatique et le Québec ne fait pas exception. Des chaleurs extrêmes mettent en péril la santé de la planète et menacent l’accès à l’eau potable et la sécurité alimentaire. Selon le Journal de Québec, une étude indique que le Québec pourrait avoir jusqu’à 20 jours de température de 32 °C en 2040, comparativement à trois jours il y a une décennie. Les médias vont donc essayer de donner une plus grande place aux enjeux environnementaux dans les communications et les débats électoraux pour éclairer les électrices et les électeurs à faire le choix le plus vert parmi les partis. Ces derniers seront amenés à élaborer des stratégies sérieuses et réfléchies pour freiner la détérioration de l’environnement au Québec et, par le fait même, préserver une bonne santé des citoyens et des citoyennes sur le territoire.

Sortir voter 

Le taux de participation aux élections québécoises est en chute libre depuis 2012. Il est passé de 74,60 % cette année-là à 71,44 % en 2014, puis à 66,45 % en 2018, explique Radio-Canada. En tant que membres de la communauté étudiante, il est important pour vous de sortir voter le 3 octobre prochain. Les jeunes sont souvent pointés du doigt comme étant une des tranches d’âge qui vote le moins, toutes élections confondues. Il faut s’informer sur les enjeux, plusieurs d’entre eux touchent les jeunes et les personnes étudiantes.

Selon Élections Canada, les jeunes de moins de 25 ans seraient non intégrés à la politique, donc manqueraient d’informations, de connaissances et ne se sentiraient pas représentés. Un désintérêt marqué et de la négativité pousseraient les jeunes à ne pas sortir voter. Le Collectif vous invite donc à lire sur les enjeux, sur les différents partis et à vous intéresser aux débats qui auront lieu prochainement pour vous rapprocher de vos valeurs et vous faire une tête sur ce qui se passe réellement au Québec.

Comment faire pour voter à Sherbrooke?

Tout d’abord, il faut vérifier votre inscription à la liste électorale à l’adresse de votre domicile. Si votre domicile principal n’est pas à Sherbrooke, vous pouvez faire votre changement d’adresse ou voter par anticipation dans votre ville. Normalement, le vote par anticipation se déroule le dimanche et le lundi de la semaine précédant l’élection. Les bureaux de vote seront ouverts de 9 h 30 à 20 h. Tous les détails se trouvent sur l’avis d’inscription.

De plus, les trois campus de l’Université de Sherbrooke se doteront de bureaux de vote pour l’occasion, d’après Élections Québec. Plus d’informations sont à venir pour connaître où ils seront situés sur chacun des campus et leurs horaires détaillés.

Le Collectif tentera de discuter, dans les prochaines semaines, avec chacune des personnes candidates dans Sherbrooke, des cinq partis principaux, soit Christine Labrie de QS, Yves Bérubé-Lauzière du PQ, Caroline St-Hilaire de la CAQ, François Vaes du PLQ et Zoée St-Amand du Parti conservateur du Québec.

Avec toutes ces informations, aucune raison de ne pas voter d’ici au 3 octobre prochain !


Crédit image @Tony Webster

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, pas surprenant que Sarah tripe autant sur ses cours du bac en communication, lorsqu'elle fait de la radio à CFAK et lorsqu'elle écrit des articles pour Le Collectif. Dans l'équipe du journal depuis mai 2021, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l'Université de Sherbrooke.

Le sport et le bien-être sont, selon elle, indispensables à la société. Elle s'efforce donc, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets sportifs pour vous!

Depuis août 2022, Sarah n'est plus cheffe de pupitre puisqu'elle a été promue au poste de corédactrice en chef!