Lun. Mar 25th, 2024

Par Camille D’Amours

Les adultes ont en moyenne besoin de huit heures de sommeil par nuit pour bien récupérer. Toutefois, qu’arrive-t-il si ce chiffre n’est pas atteint? La fin de session approchant en grands pas, plusieurs étudiants pourraient se voir tomber sous le seuil de sommeil recommandé et, par le fait même, devoir subir les effets de la dette de sommeil.

D’abord, le sommeil est constitué en moyenne de quatre à six cycles consécutifs par nuit. Un cycle dure environ 90 minutes et est composé de deux types d’états : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. À son tour, le sommeil lent se divise en trois stades, soit le sommeil léger, le sommeil lent et le sommeil lent profond. Le sommeil paradoxal, quant à lui, est caractérisé par une activité cérébrale semblable à celle enregistrée à l’éveil. C’est pendant ce stade que la personne vit une paralysie des muscles et des mouvements oculaires rapides, autrement connue sous le nom de « rapid-eye-movement » (REM). Le sommeil profond est le plus réparateur pour la fatigue physique.

Les conséquences du manque de sommeil

Sur le plan de la performance mentale, ce sont les tâches complexes, monotones, de longue durée, demandant une attention soutenue ou encore les tâches insuffisamment apprises qui s’avèrent être les plus affectées par le manque de sommeil. Par exemple, la conduite automobile sera donc plus dangereuse en cas de nuit blanche ou d’accumulation de courtes nuits. Les personnes en manque de sommeil auraient d’ailleurs beaucoup plus de difficulté à s’adapter aux conditions environnementales telles que les périodes de froid ou de chaleur intense. Il est même admis que 20 % des coups de chaleur au repos ou à la suite d’une activité physique sont associés à un manque de sommeil. Parmi les conséquences du manque de sommeil, on compte également un ralentissement du système immunitaire, pouvant engendrer divers problèmes de santé.

Manque chronique de sommeil

La fatigue chronique peut causer des conséquences plus sérieuses que celles précédemment mentionnées, étant associées au manque de sommeil sur une courte durée. Effectivement, les experts soulignent qu’un manque chronique de sommeil peut entraîner une altération des fonctions cérébrales, donc de la mémoire à long et court terme. Une augmentation de la pression artérielle peut également s’en suivre, en plus de mauvais mécanismes d’adaptation au stress, d’un risque accru de développer des maladies, et d’une prise de poids. Les étudiants peuvent notamment souffrir d’un état dépressif, d’une baisse de motivation, d’une altération des performances mentales et de difficultés d’apprentissage en raison d’un manque chronique de sommeil.

Comment reprendre le contrôle du cycle de sommeil?

Les experts recommandent d’éviter la caféine et la nicotine, mais également tout stimulant au moins cinq heures avant l’heure du coucher. Un horaire de sommeil rigoureux et régulier, notamment en évitant les siestes, est également à prioriser afin d’optimiser le repos et la récupération. Évidemment, les écrans et la lumière bleue sont également à proscrire au moins une heure avant le coucher. Finalement, la pratique d’activité physique au quotidien s’avère être une des solutions les plus bénéfiques pour contrer les effets néfastes du manque de sommeil, même s’il s’agit d’une marche de 30 minutes.


Crédit image @Pixabay

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