Jeu. Mar 28th, 2024

Par Yedidya Ebosiri  

Initiés par le Service à la vie étudiante, une série d’ateliers hebdomadaires auront lieu sur le campus principal dès cette semaine. Au menu: la chasse à l’anxiété. Destinées à l’ensemble de la communauté universitaire, ces activités de sensibilisation auscultent minutieusement la thématique. Les participants et participantes seront alors armés d’un éventail de stratégies pour contrer les effets néfastes de l’anxiété. Après tout, il faut «s’outiller pour mieux la gérer».  

C’est du moins le crédo des personnes professionnelles du Service de psychologie et d’orientation, organisatrices de l’évènement. Ainsi, l’objectif est de démystifier ce phénomène autrefois tabou. Pendant cinq semaines, les intéressés étudieront les caractéristiques inhérentes de l’anxiété, mais aussi sa raison d’être. Ultimement, les personnes participantes sauront mieux répondre aux situations anxiogènes grâce aux trucs et astuces qui feront désormais partie de leur boîte à outils. Riches en apprentissages, les ateliers représentent un investissement judicieux dans la santé mentale des uns et des autres. Les frais d’inscription de 20 $ garantissent une place au local E1-1027 où se tiendront les ateliers. Instruction, réflexion et introspection sont au rendez-vous.  

Une réaction nécessaire  

De toute évidence, cette initiative est une réponse au besoin criant d’accompagnement en santé psychologique aux études postsecondaires. Les chiffres actuels sont préoccupants : dans une enquête menée par l’Université de Sherbrooke au cours de l’année 2021, près de 60 % des personnes étudiantes au niveau collégial et universitaire seraient anxieuses. Si cette réalité est particulièrement alarmante, notons également qu’environ un jeune de 12 à 25 ans sur deux rapporte des symptômes associés à un trouble d’anxiété généralisé.  

Sur le banc des accusés, la pandémie de la COVID-19 est aux premières loges : son passage a remarquablement exacerbé les problèmes de santé mentale qui sévissent dans la communauté étudiante. Professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et médecin au conseil à la Direction de la santé publique de l’Estrie, Mélissa Généreux estime que les résultats de l’enquête orientent les milieux scolaires concernés par l’étude. Dans ce contexte bouleversant, elle souligne l’importance capitale des pistes de solutions ciblées. Parmi ces dernières, il est hors de tout doute que les ateliers de gestion de l’anxiété sont des remèdes incontournables.  

Tendre l’oreille  

Plusieurs ressources d’aide et de bien-être sont mises à la disposition de la communauté universitaire. La section Santé et aide à la personne du site de l’Université de Sherbrooke regroupe les principaux services qui promeuvent l’épanouissement psychologique. Si les ateliers de groupe ne conviennent pas, des consultations individuelles sont offertes par le Service de psychologie et d’orientation ; le réseau de soutien la Pair-Mission de même que les aides à la vie étudiante tendent l’oreille à toutes les personnes qui souhaitent se confier.  


Crédit image @UdeS

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