Jeu. Avr 18th, 2024

Par Léa Béliveau

Avec le développement de nos technologies, l’émergence de notre société capitaliste encline à la création constante des besoins et la routine qui ne cesse de faire passer les journées beaucoup trop vite, un nouveau phénomène de la mode prend place dans les habitudes de consommation de nos populations. En effet, on parle ici de la « Fast Fashion », la mode rapide. Ce nouveau fléau fait fureur auprès des consommateurs en offrant des vêtements tendance, à faible coût et avec une rapidité de livraison alléchante.

Toujours à l’affut des dernières tendances, la Fast Fashion offre des centaines de nouvelles collections par an et le nombre de consommateurs ne fait qu’augmenter. Cette mode à petit prix possède-t-elle un coût sociétal plus grand? 

L’industrie du textile et son impact sur l’environnement

D’une part, il faut comprendre que qui dit vêtement à faible prix dit coût de production réduit. Ce type d’industrie utilise des textiles de base qualité qui sont très dommageables pour l’environnement, autant pour l’atmosphère que pour les cours d’eau avoisinant les usines de fabrication.

D’autre part, avec les centaines de nouvelles collections qu’offre la Fast Fashion annuellement, les consommateurs sont tentés de changer de garde-robe rapidement. En ce sens, des milliers de vêtements par an sont jetés et peu portés. Avoir le dernier item à la mode impose une empreinte nuisible importante, que ce soit par la production ou la surconsommation que cela apporte.

Les impacts sociaux de vouloir être « à la mode »

Les grandes compagnies de la Fast Fashion sont réputées pour se développer dans les régions du monde qui sont moins développées. Émergeant dans un contexte de maximisation des profits, les industries sont à la recherche de main-d’œuvre très abordable. De ce fait, ces industries se centralisent dans les régions plus touchées par l’exploitation en offrant des conditions de travail médiocres. Dans certaines régions du monde, on peut même y voir des enfants ou bien des prisonniers ouïghours fabriquer ces vêtements de la mode prêt-à-porter dans des conditions inhumaines.

Avec la folie de cette nouvelle tendance de consommation, plusieurs enjeux doivent être pris en compte. Les dommages importants associés à l’environnement ainsi qu’à l’exploitation humaine qu’apporte la production de ces vêtements doivent être pris au sérieux. Même si ces nombreuses collections sont de plus en plus accessibles, des mesures doivent être prises afin de protéger l’environnement ainsi que les populations exploitées.

Encore de l’espoir pour les générations futures?  

Avec les nombreux mouvements planétaires pour contrer le réchauffement climatique et les injustices sociales que l’on voit émerger, un vent d’espoir de consommation responsable de nos sociétés est à l’horizon. Par contre, la responsabilité ne tient pas seulement des consommateurs, elle doit aussi venir des dirigeants.


Crédit image @Hannah Morgan

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