Lun. Mar 25th, 2024

Par Myriam Baulne

Avec la pandémie de coronavirus qui complique les déplacements et l’achat des aliments, le mode de vie effréné que mène la majorité de la population et la difficulté de budgéter avec certitude le coût de l’épicerie, la solution du prêt-à-cuisiner prend de l’ampleur en Amérique. La plupart de ces noms vous seront sans doute familiers : GoodFood, HelloFresh, Noom, Cook it. Voici une liste des avantages et désavantages des meal kits et de ce qu’ils représentent dans la société.

Les boîtes-repas sont un service offert sous forme d’abonnement permettant de recevoir chaque semaine une boîte d’ingrédients prémesurés accompagnés de fiches repas (recettes) qui permettent de préparer de délicieuses recettes rapidement à la maison. La boîte est laissée directement à votre porte et est isolée de manière à garder vos aliments frais. Généralement, les recettes prennent moins de 30 minutes à préparer et permettent de découvrir de nouveaux aliments ou de nouvelles combinaisons de saveur qu’on n’aurait pas tendance à essayer autrement. La mission des compagnies de boîtes-repas est bien simple : permettre aux gens de cuisiner à la maison sans le cassage de tête qui accompagne l’achat des aliments pour la création de repas.

Un brin d’histoire

Le concept commercial du prêt-à-cuisiner a d’abord fait son apparition en Suède en 2007 avec Middagsfrid, puis avec Linas Matkasse en 2008. Le modèle d’affaires s’est ensuite popularisé dans les pays avoisinants puis dans tout le nord de l’Europe, jusqu’à l’apparition de trois compagnies du même genre aux États-Unis en 2012 : Blue Apron, Plated et HelloFresh, qui était née en Allemagne un an plus tôt et décidait finalement d’exporter son entreprise en Amérique.

Depuis, les services de livraison de boîtes-repas connaissent une popularité exponentielle. Selon un article publié dans Inc Magazine, on dénombrait plus de 150 entreprises de prêt-à-cuisiner aux États-Unis seulement en 2017. Time Magazine indiquait d’ailleurs la même année que l’industrie rapportait près de 2,2 milliards de dollars dans le monde. Les experts s’attendent à ce que les ventes du prêt-à-cuisiner représente 1,3 % de toutes les ventes de l’industrie de l’alimentation d’ici la fin de l’année.

Une question d’emballage

L’industrie du prêt-à-cuisiner a été la cible de nombreuses critiques dans les dernières années concernant le recyclage des emballages et les impacts de ses activités sur l’environnement. La difficulté principale se trouve en fait dans l’incapacité à recycler les sachets réfrigérants qui permettent aux aliments de rester au frais dans la boîte. Ceux-ci sont composés de polyacrylate de sodium, une poudre non toxique qui, lorsque saturée d’eau, reste froide plus longtemps après avoir été congelée.

Toutefois, de nombreuses compagnies de meal kits ont récemment décidé de prendre un virage plus vert. C’est d’ailleurs le cas d’HelloFresh, qui offre des emballages entièrement recyclables et des sachets réfrigérants composés d’eau. Il suffit de les percer pour les vider et de recycler le sachet ! De plus, HelloFresh est maintenant la première société mondiale de boîtes-repas carboneutre. La compagnie s’engage à compenser toutes les émissions directes de CO2 qui découlent de ses activités en investissant dans des initiatives écologiques par l’intermédiaire de Planetly.

Un concept intéressant

Je ne sais pas pour vous, mais la pandémie a rudement mis mon portefeuille à l’épreuve. Avec le stress qui accompagne désormais les sorties à l’épicerie et la quantité de restaurants qui offrent un service de livraison, c’est facile de se laisser tenter. C’est la fin de session, on n’a pas le temps, on n’a pas le goût de cuisiner. Avec Uber Eats, Doordash et Skip The Dishes installés directement sur nos téléphones, la résistance est quasi impossible.

Quand on a vu tout l’argent qu’on dépensait en services de livraison, ma colocataire et moi avons décidé de tenter l’expérience des boîtes-repas. Notre choix s’est arrêté sur HelloFresh, car nous aimons leur politique de carboneutralité et l’idée que nous puissions recycler tous nos emballages. Nous avons opté pour la boîte familiale de 3 repas par semaine, à 4 portions par repas. Chaque repas est accompagné d’une recette et d’une fiche nutritionnelle, idéale pour ceux qui surveillent leur alimentation de près. La quantité de choix disponibles nous a bien surprises. Il y a des boîtes à option végane, végétarienne, sans produits de la mer, etc. Comme tous les nouveaux inscrits, nous avons obtenu un rabais de 80 $ lors de notre inscription.

Le prix de la boîte (qui contient l’équivalent de 12 repas individuels) nous revient à 133 $ par semaine, livraison et taxes incluses. Divisé en 2, on parle donc d’environ 65 $ par personne chaque semaine, soit le coût d’environ 3 repas livrés par les restaurants. Selon nos calculs, cela nous offrait donc le double de repas pour le même prix. Bien entendu, 133 $ par semaine, c’est dispendieux. Toutefois, le service de livraison complet à domicile nous facilite grandement la vie et nous permet d’éliminer un grand stress de nos soirées, ce qui vaut cher à nos yeux ! Nous mangeons beaucoup mieux et avons aussi éliminé le gaspillage puisque les aliments sont prémesurés. Nous en sommes présentement à la troisième semaine de notre essai et sommes toujours incroyablement satisfaites de la qualité des aliments, de la simplicité des recettes et du goût de ce que nous préparons !

Le coût de la facilité

Bien sûr, loin de nous l’idée de recommander les boîtes-repas à tout le monde. Il s’agit d’un service relativement dispendieux qui requiert tout de même du temps dans la préparation des repas et une assiduité quant à l’abonnement lui-même (choisir ses repas avant telle date, vérifier la livraison, etc.) Cependant, si comme nous vous êtes une personne anxieuse qui dépense déjà beaucoup d’argent dans la livraison de nourriture, le prêt-à-cuisiner pourrait être une avenue intéressante à explorer en ces temps difficiles !

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Directrice générale pour le Journal Le Collectif

Diplômée du baccalauréat en traduction professionnelle à l'Université de Sherbrooke depuis août 2021, Myriam travaille au journal depuis l'automne 2018. D'abord comme correctrice, elle a ensuite tenté sa main aux postes de cheffe de pupitre des sections campus (hiver et été 2020) et culture (automne 2020 et hiver 2021) avant d'obtenir le poste de directrice générale en avril 2021.

Amoureuse du journal et de son équipe, Myriam se fait un plaisir de pratiquer sa tâche de correctrice encore à ce jour et de mener Le Collectif et ses journalistes plus loin, session après session.

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