Mer. Avr 17th, 2024

Par Meg-Anne Lachance

Le 18 mars dernier, l’ancien président Donal Trump a annoncé, sur son réseau social Truth Social, qu’il se ferait arrêter le mardi suivant «sans qu’aucun crime ne puisse être prouvé». Il n’a pas donné plus d’information, bien que son équipe juridique anticipe déjà depuis un certain temps cette possible arrestation. 12 jours plus tard, un grand jury du Tribunal de New York a annoncé avoir voté pour l’inculpation de ce dernier. Donald Trump est le premier (ex) président à faire face à des accusations criminelles dans l’histoire du pays.  

Les rumeurs ont commencé il y a quelques semaines à la suite de révélations du Washington Post et du New York Times. Une offre de témoignage devant grand jury aurait été faite de la part des procureurs new-yorkais, mais l’ex-président aurait refusé la proposition. Toutefois, le 30 mars dernier, la justice de New York a voté pour son inculpation. Donald Trump devrait être formellement inculpé dans les prochains jours.

Cet évènement est lié au versement de plus de 130 000 $ US à l’actrice pornographique Stormy Daniels en 2016, afin que cette dernière se taise sur une relation extraconjugale entre les deux, rapporte Radio-Canada. L’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, a déjà comparu devant le grand jury et a été condamné pour sa participation dans cette affaire.

Mais ce n’est pas une première pour le milliardaire new-yorkais : selon Radio-Canada, des enquêtes criminelles sont présentement menées en Géorgie et par les autorités fédérales, concernant des allégations d’ingérence électorale, de paiements de campagne illégaux, d’effort d’invalidation de sa défaite et de possession de documents ultrasecrets après son départ de la maison blanche.

Les autorités d’un peu partout au pays s’inquiètent et se préparent aux réactions des partisans face à cette arrestation. En entrevue avec CNN, le procureur du comté de Palm Beach en Floride, David Aronberg a affirmé qu’on devait « s’inquiéter de violences potentielles ».

Un appel à la manifestation

Toujours le 18 mars et sur le réseau social Truth Social, Trump a déclaré être « 100 % innocent » et qu’il était poursuivi par « les fous de la gauche radicale ». Il en a aussi pour profiter de lancer un appel à la manifestation, ajoutant que le « pays est en train d’être détruit ».

Différents républicains ont, par la suite, exprimé leur mécontentement sur les réseaux. Kevin McCarthy, chef de la chambre des représentants, s’est indigné sur Twitter en affirmant que c’était « un abus de pouvoir scandaleux par un procureur radical » et qu’il demandait « aux comités compétents d’enquêter si des fonds fédéraux sont utilisés pour renverser notre démocratie ». Dans une lettre du 20 mars dernier, trois élus de la chambre des représentants demandaient au procureur Bragg de témoigner devant le congrès, relate Radio-Canada.

Face à ces propos, la secrétaire d’Alvin Bragg a répondu, jeudi dernier, que Donald Trump avait « créé une fausse attente sur le fait qu’il serait arrêté le jour suivant ». C’est le New York Times qui, le 30 mars, a annoncé l’inculpation du milliardaire. Selon une de ses avocates, Donald Trump devra se présenter à la justice new-yorkaise mardi prochain.


Crédit image @Wikimedia Commons

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.