Vos bonnes nouvelles environnementales #7 

Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard  

La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.  

Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.  

Une taxe sur l’asphalte pour l’environnement 

Des municipalités du Québec et de l’Ontario imposent de plus en plus une taxe sur l’asphalte pour contrer les îlots de chaleur, réduire le ruissellement des eaux et financer les infrastructures.

Des municipalités du Québec et de l’Ontario imposent désormais une taxe sur l’asphalte pour contrer les îlots de chaleur, réduire le ruissellement des eaux ou encore pour financer les infrastructures. 

Au Québec, les villes de Longueuil, de Montréal, de Québec, de Gatineau et de Boucherville ont adopté cette pratique pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au transport, mais aussi pour réduire les surfaces asphaltées ou bétonnées qui créent des îlots de chaleur. Ce phénomène « peut aggraver les effets des grandes chaleurs » et « représente un risque pour la santé des populations », souligne l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).  

Par exemple, l’écart entre la température de l’air d’un îlot de chaleur urbain et celle d’une zone rurale située à proximité peut atteindre jusqu’à 12 °C. En réduisant les surfaces imperméables, on favorise aussi l’absorption de l’eau par le sol, évitant ainsi de surcharger les systèmes d’égouts municipaux. 

Les grandes municipalités veulent également défaire l’image des villes recouvertes de bitume. Elles incitent alors les propriétaires des immeubles des centres-villes à transformer leur stationnement en espace vert ou à y construire des logements. 

Fanny Tremblay-Racicot, professeure de l’École nationale d’administration publique (ENAP), recommande aux villes de taxer les espaces de stationnement en tant que mesure d’écofiscalité. Elle accompagne d’ailleurs la Ville de Laval dans la mise en place de son programme d’écofiscalité. « Ce qui est intéressant avec ce type de taxe, c’est qu’elle touche à la fois l’aménagement du territoire, l’urbanisme et le transport. Les stationnements sont au cœur de la dépendance à l’automobile, et ces terrains seraient mieux utilisées autrement », explique-t-elle. 

Les fonds recueillis avec la taxe sont parfois consacrés à des mesures environnementales (la mobilité et le transport en commun à Longueuil, réduire le ruissellement et les îlots de chaleur, entre autres, à Laval), mais ils peuvent aussi servir à financer les infrastructures de manière plus générale comme à Gatineau. 

Un succès qui pourrait se traduire au Québec (même nouvelle, juste un intertitre, donc autre couleur?) (fait pas partie du texte cette question) 

Un exemple de ville qui a implanté cette taxe avec succès, c’est Mississauga, en Ontario, qui l’utilise depuis 2016. Cette année, sa redevance sur le ruissellement des eaux pluviales (stormwater charge) générera environ 48 M$, qui seront surtout investis dans les infrastructures de gestion des eaux. 

Il est certain que la mise en application de la taxe a nécessité un ajustement de la part de la population, et plusieurs questions et préoccupations ont été soulevées. Des consultations publiques ont été nécessaires, du matériel informatif et des ressources humaines ont également aidé à la mise en place en favorisant l’adoption en douceur. 

Mississauga dit aussi avoir appris des expériences de villes ontariennes comme Kitchener et Waterloo, qui avaient défriché le chemin avant elle. 

La production de miel, plus payante que l’extraction minière 

Des apiculteurs au travail.

Dans la région de Bajo Cauca en Colombie, les zones d’extraction minière deviennent peu à peu des terrains d’élevage d’abeilles et de fabrication de miel. En Colombie, 80 % de la production minière est illégale, et elle alimente les conflits sociaux, les problèmes de gouvernance et dégrade l’environnement. L’extraction minière cause en grande partie la déforestation et contamine l’eau par l’utilisation de mercure (une neurotoxine mortelle) qui est une des plus grandes sources de pollution au monde. Une fois en contact avec l’eau, la substance ingérée peut endommager le cerveau et les reins, en plus de nuire au développement d’un fœtus. L’exploitation minière détruit aussi la biodiversité en rasant tout ce qui touche les cours d’eau. 

L’apiculture, quant à elle, restaurerait les zones dégradées et améliorerait la qualité de l’eau potable en réduisant la contamination par le mercure.  

Ce changement aura permis d’installer plus de 11 000 ruches au profit de 300 familles. Chacune d’entre elles constitue une unité de production apicole composée de 45 ruches. Ces dernières émettraient un revenu mensuel 1,5 à 2 fois le salaire minimum mensuel colombien. En 2020, grâce à ces ruches, c’est plus de 85 tonnes de miel qui aura généré 215 000 $ pour 100 familles. 

Des projets similaires ont vu le jour au Venezuela, en Tanzanie et dans l’ouest de la Virginie. 

Des banques salvatrices… Dans tous les sens du terme 

Une femme et sa fille de la nourriture provenant de The Global FoodBanking Network. 

Les banques alimentaires associées à The Global FoodBanking Network (GNF), une organisation qui supporte les communautés en soulageant la faim dans 50 pays, ont donné 1,7 billion de repas à plus de 40 millions de personnes en 2023, ce qui équivaut à réduire les émissions de CO2 de 1,8 million de tonnes. 

Les rapports ont permis de constater que 654 millions de kilogrammes de produits ont pu être récupérés et distribués. De la nourriture qui, sans intervention, aurait été jetée et qui en se dégradant aurait libéré de grandes quantités de gaz.  

Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) mentionne que le tiers des aliments ne sont pas consommés, et qu’en 2019, 96 % des produits gaspillés ont fini dans les décharges, les installations de combustion ou encore dans les égouts.  


Source: Chemonic International

Sarah Gendreau Simoneau
Rédactrice en chef et directrice volet production, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE at journal Le Collectif | Website

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous! 

Frédérique Richard
Infographiste et gestionnaire web | Website

Passionnée des sciences humaines, des arts visuels et de l’environnement, Frédérique, finissante au baccalauréat en communication appliquée, s’intéresse au design et aux médias d’informations. 

Infographiste, gestionnaire web et photographe pour Le Collectif, elle désire partager son art. 

Aimant s’impliquer au sein de la communauté étudiante, elle a effectué un stage auprès de la radio universitaire CFAK 88,3 et réalise présentement un microstage pour la Coopérative La Déraille. 

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