Vos bonnes nouvelles environnementales #11 

Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard   

La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.   

Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.   

«Pour les femmes, pour le climat, pour le futur» 

Ingrid Sateré Mawé, conseillère municipale de Florianópolis 

Les élections municipales au Brésil, une mesure clé garantissant le respect des droits des autochtones, auront permis d’élire 256 indigènes en tant que maires, maires adjoints et conseillers municipaux. Ce qui constitue une augmentation de 8 % par rapport aux 236 élus du scrutin de 2020. Les candidats indigènes sont le seul groupe à avoir démontré une hausse des votes contrairement aux candidats se déclarant blancs, noirs ou asiatiques.  

Selon Ingrid Sateré Mawé, première conseillère municipale indigène de Florianópolis, les élections représentent le résultat d’une lutte présente depuis longtemps pour celles qui sont reconnues en tant que femmes autochtones. Au-delà du processus de réparation historique, ce phénomène met en lumière le fait que les femmes autochtones existent et résistent réellement. 

Sateré Mawé a enseigné l’histoire et la culture des peuples autochtones dans des écoles non autochtones. Elle a aussi travaillé comme biologiste et gardienne de sites archéologiques où elle évaluait et surveillait les impacts des entreprises autour des territoires indigènes. Cette surveillance sera d’ailleurs prioritaire durant son mandat 2025-2028. 

La Haye répond à l’appel d’António Gutteres 

La Haye mettra fin aux publicités liées aux énergies fossiles 

La Haye, aux Pays-Bas, sera la première ville au monde à adopter une loi interdisant les publicités liées aux énergies fossiles. La législation votée prévoit la fin des publicités financée par des fonds publics et privés pour l’essence, le diesel, l’aviation et les bateaux de croisière. Les publicités seront bannies des rues de La Haye, des panneaux d’affichage et des abribus. Cette loi, en vigueur au début de l’année 2025, apparaît à la suite de l’appel lancé par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.  

Thijs Bouman, professeur en psychologie environnementale à Rijksuniversiteit Groningen, affirme que les publicités pour les combustibles fossiles portaient atteinte à la politique climatique puisqu’elles normalisaient et encourageaient les comportements non durables. De plus, il croit aussi que l’interdiction de ces publicités permettrait de renforcer les options et les installations durables, telles que les transports en commun. 

La nouvelle loi de La Haye est considérée comme un catalyseur potentiel pour des campagnes similaires dans le monde entier, comme Toronto et Graz. 

Des champignons pour restaurer les prairies endommagées ?   

C’est sur cet ancien site de Leitch Collieries, dans la région de Crowsnest, que l’équipe de chercheurs espère utiliser des champignons microscopiques pour restaurer les prairies endommagées. 

Des chercheurs explorent les supposées vertus des champignons mycorhiziens arbusculaires qui pourraient être utilisés dans la restauration des écosystèmes endommagés. Ce qui est étudié, en ce moment, c’est un ancien site d’exploitation houillère situé dans la région de Crowsnest Pass en Alberta.  

Depuis cet été et jusqu’en 2028, le projet est dirigé par Adriana Morrell, du Laboratoire de recherche en mycologie de l’École polytechnique de Lethbridge, et financé par Alberta Innovates.  

La chercheuse pense que les champignons ont de nombreuses vertus secrètes.  

Cette équipe s’intéresse particulièrement à ce type de champignon, qui est un organisme microscopique. Selon Adriana Morrell, ce champignon pourrait jouer un rôle crucial en aidant les plantes à prospérer dans des endroits où le sol a été perturbé et où les écosystèmes ont été modifiés par des processus agricoles ou industriels.  

En introduisant ces champignons et d’autres bactéries bénéfiques dans les herbes indigènes, elle espère que les prairies dégradées pourront retrouver leur splendeur d’antan.  

« Ces champignons vivent dans le sol et s’associent aux plantes en leur fournissant des nutriments et de l’eau qu’elles ne peuvent pas atteindre seules. En retour, les plantes fournissent des hydrates de carbone qui permettent aux champignons de prospérer », explique Adriana Morrell, responsable du projet de recherche.  

Le projet se déroule sur deux sites de 100 mètres carrés situés sur une propriété appartenant à la Société canadienne pour la conservation de la nature, une des plus grandes organisations de conservation des terres au pays. Ces sites n’ont pas été restaurés avec succès à l’aide de méthodes traditionnelles, affirme Adriana Morrell. « Ils ont subi de nombreuses perturbations liées à l’exploitation du charbon, comme le nivellement, l’aplanissement pour construire des structures et l’extraction de gravier. »  

Le projet s’inscrit dans une tendance croissante dans la recherche sur les champignons visant à restaurer des écosystèmes ou même à atténuer des risques environnementaux.  

Par exemple, au Colorado, les champignons ont été utilisés pour lutter contre les incendies de forêt. En Colombie-Britannique, notamment dans le bassin versant de la rivière Skeena, une équipe de chercheurs utilise des champignons pour décomposer les vieilles traverses de chemin de fer contaminées par la créosote et récupérer les tas de rémanents laissés par les activités de l’exploitation forestière.  

Si les résultats de l’équipe d’Adriana Morrell s’avèrent concluants, ils pourraient être appliqués à d’autres terrains de prairies dégradées. En règle générale, les activités de restauration consistent à laisser les zones se revégétaliser naturellement. Elles peuvent aussi comprendre le réensemencement ou la transplantation des espèces indigènes sur un site.  

Toutefois, ces méthodes ne fonctionnent pas toujours, pour diverses raisons.  

Comme l’explique Mme Morrell, la sécheresse peut avoir une incidence sur les mesures de replantation, et, une fois que la banque de graines naturelle présente dans le sol a été modifiée, il peut être difficile de rétablir des réseaux de plantes indigènes, car les espèces envahissantes se propagent souvent plus rapidement.  

Si le sol a été fortement perturbé, il peut contenir des toxines ou manquer des nutriments nécessaires à la survie des plantes.  


Sarah Gendreau Simoneau
Rédactrice en chef et directrice volet production, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE at journal Le Collectif | Website | + posts

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous! 

Frédérique Richard
Infographiste et gestionnaire web | Website | + posts

Passionnée des sciences humaines, des arts visuels et de l’environnement, Frédérique, finissante au baccalauréat en communication appliquée, s’intéresse au design et aux médias d’informations. 

Infographiste, gestionnaire web et photographe pour Le Collectif, elle désire partager son art. 

Aimant s’impliquer au sein de la communauté étudiante, elle a effectué un stage auprès de la radio universitaire CFAK 88,3 et réalise présentement un microstage pour la Coopérative La Déraille. 

Scroll to Top