Syndicalisme et travailleurs, un ménage qui perdure

Crédit photo © Slcensolidaires

Par Catherine Foisy

Il m’aurait paru plus heureux de vous écrire quelques mots sur la mort du syndicalisme. Je m’explique : aspirant aux mêmes choses que les syndicats, je ne peux que souhaiter qu’ils ne deviennent qu’accessoires. Accessoires parce que si réellement notre société en venait à s’ouvrir sur le monde, ils ne serviraient plus à rien. Malheureusement, au Québec, même en 2016, nombreuses portes demeurent fermées. Moins qu’avant, je concède. Et si, par miracle, elles venaient à totalement s’ouvrir, la pression que les syndicats exercent sur les serrures de celles-ci ne servirait plus à rien, et nous pourrions crier victoire. Mais nous n’en sommes pas là, du moins, pas encore. En ce mois de mai où les travailleurs sont mis de l’avant, je souligne le travail de ces hommes et de ces femmes, ces valeureux et valeureuses qui travaillent à faire de notre Québec un endroit plus juste, plus inclusif.

S’il vous est possible de rencontrer leurs fiers représentants dans les rues chaque premier mai à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, sachez qu’ils ne sont pas moins présents le reste du temps. Ils prêtent main-forte à plusieurs causes et sont les premiers courageux à se rendre au champ de bataille. Malgré les injures qu’ils reçoivent parfois, ils poursuivent leur mission première qui est d’assurer aux travailleurs et travailleuses des conditions de travail plus décentes. D’ailleurs, prenons le temps de nuancer : les syndicats et le syndicalisme sont deux entités. D’un côté se trouve le syndicalisme dont le principe fondamental est de mettre de l’avant les forces ouvrières et leur assurer de meilleures conditions de travail. D’un autre, les syndicats, qui eux sont formés de personnes bien arrêtées, se proposent disciples de la doctrine du syndicalisme, et c’est là, la plupart du temps, que tous ne s’entendent pas sur leur pertinence. Mais comme dans tout mouvement, si les élus ne nous représentent pas fièrement, n’en tient qu’à nous de le recolorer.

Je ne suis pas Pépin, Laberge ou Charbonneau, mais j’aspire aux mêmes choses qu’eux. Après tout, nous sommes majoritairement sur les bancs d’école pour devenir ce qu’ils défendent : des travailleurs.


 

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