Le dépassement de soi : au-delà du sport 

Par Sarah Gendreau Simoneau 

Le dépassement de soi est un concept purement psychologique qui nous permet de surpasser nos limites.  

Le dépassement de soi est un sujet dont on parle souvent, notamment dans le sport. C’est en effet un concept de la vie étroitement lié à ce domaine. Le sport va bien au-delà de la pratique d’une simple activité physique, car il intègre également le mental. Raison pour laquelle ses bienfaits sur l’esprit sont unanimement reconnus. 

Petite anecdote plus personnelle : au début du mois d’octobre, j’ai couru mon premier demi-marathon à Québec, plusieurs années après avoir commencé à courir pour le plaisir. Quand je me suis inscrite, il y a de ça presque un an, j’avais plusieurs mois devant moi pour me préparer, autant physiquement que psychologiquement. Je n’étais pas certaine d’être capable d’y arriver, j’ai eu plusieurs moments de découragement autant que des moments où je me sentais, au contraire, invincible et capable d’atteindre cet objectif.  

Ma saison de course ne s’est toutefois pas déroulée comme je l’aurais voulu, malheureusement. Une entorse à la cheville en mars, une bronchite en plein mois de juillet, un voyage en France pendant deux semaines en septembre où pain, fromages et vin coulaient à flots (je ne peux pas me plaindre, je sais !), et un petit mal au pied gauche tout au long de la saison. Bref, le mental a été beaucoup sollicité pour réussir cette épreuve.  

C’est là que le dépassement de soi entre en jeu. C’est un concept purement psychologique. En termes simples, le dépassement de soi consiste en l’action de se dépasser soi-même. C’est la capacité à aller au-delà de nos limites habituelles. Ces limites peuvent être physiques, notamment pour celles et ceux qui décident de reprendre le sport, mais aussi éducationnelles ou culturelles. 

Seuls le corps et le mental imposent ces limites. Cette réponse s’appuie sur la théorie du « Gouverneur Central » élaborée par Tim Noakes. D’après cette théorie, on en vient à la conclusion que les limites du corps dépassent l’entendement du mental. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que peu de personnes exploitent le maximum de leur potentiel. D’où l’importance de ne pas se sous-estimer et de se fixer des challenges. 

Pourquoi se dépasser est-il important 

Même si on ne fait pas de sport, le dépassement de soi est présent dans plusieurs disciplines et même dans les petites choses de la vie quotidienne. Dans les études, le travail, les relations interpersonnelles, surpasser des capacités qu’on croyait inatteignables est une petite victoire toutes les fois. 

Tout d’abord, le dépassement de soi nous aide à rester motivés, à rester déterminés. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si sport et motivation (ou tout autre domaine et motivation) vont de pair. Aujourd’hui, la motivation est perçue comme un pilier fondamental de la vie. Cet élément capital nous aide à rester focus sur les objectifs définis jusqu’à ce que ceux-ci soient atteints. 

Peu importe le nombre d’échecs rencontrés sur le parcours, on garde notre objectif en tête. 

Il est également important de réaliser un surpassement de soi pour avoir une meilleure image de nous-mêmes. Cet exercice nous pousse à prendre conscience de nos capacités ainsi que de nos limites. En somme, c’est toute notre personnalité qu’on découvre.  

On se dépasse et ça diffuse dans notre quotidien. Après avoir terminé une tâche ou un objectif plus difficile, on se sent plus fort que tout, rien ne peut nous arrêter. 

Au travail ou à l’école, la confiance en soi en sera augmentée et on aura tendance à viser plus haut, à avoir moins peur de se lancer aussi. 

Gagner en connaissance de soi est un autre point positif du dépassement. On ne peut s’améliorer qu’en se connaissant soi-même. Se confronter à soi permet de se tester et de se découvrir plus en profondeur. Ce n’est finalement pas tant l’objectif en soi qui importe, mais le chemin parcouru pour l’atteindre. 

Finalement, lorsqu’on se rend compte que l’impossible devient possible, on s’ouvre à un monde où les obstacles rencontrés ne sont plus une limite en soi. Grâce au dépassement de soi, on n’aura plus la sensation d’être face à un mur, mais simplement face à une nouvelle marche à gravir. Par exemple, j’ai déjà envie de me lancer à nouveau dans un demi-marathon totalement différent pour l’été 2025, tout ça parce que l’inconnu d’une telle épreuve ne m’est plus totalement inconnu, mais aussi parce que c’est comme un tout nouveau défi et je sais que j’en suis capable.  

Quelques trucs pour développer sa confiance en soi 

Il faut être capable d’identifier ses forces et ses faiblesses, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. On doit connaître notre potentiel afin de repousser nos limites et transformer nos faiblesses en atouts. 

L’honnêteté envers soi-même est également un bon point de départ. Il faut arrêter de toujours trouver des excuses. Tout est une question de volonté. 

Il est aussi temps de se lancer des défis, autant des petits défis, dans un premier temps, mais aussi d’autres, plus ambitieux. 

Pour atteindre ses objectifs, il importe de se faire un plan de travail de dépassement tenant compte de nos impératifs et de nos objectifs. L’organisation est ici notre meilleure alliée. 

Tout le monde a tendance à se comparer aux autres, à tort ! Le principal est que chacun se centre sur son objectif et se motive pour relever le défi. Le seul adversaire qu’on rencontre, c’est nous-mêmes ! 

On doit également absolument accepter l’échec. Tout le monde a des phases de doutes, de remises en question et des échecs. Il ne faut pas être trop dur avec nous-mêmes. Chaque leçon apprise durant le processus nous permet de nous approcher pas à pas de la réussite. Il ne suffit que de persévérer.  

Le plus important ? Se féliciter. Le simple fait de se dépasser est une victoire en soi. 


Crédits: Caroline Califano

Sarah Gendreau Simoneau
Rédactrice en chef et directrice volet production, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE at journal Le Collectif | Website | + posts

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous! 

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