Par Philippe Carrière
Le Musée d’histoire de Sherbrooke (Mhist), comme à tous les ans, offre des expositions aux Sherbrookoises et Sherbrookois en rapport avec la mémoire de la Ville. De plus, le tarif y est réduit de moitié pour les personnes étudiantes. La coordonnatrice à la diffusion et chargée de projet au Mhist, Marie-Ève Gingras, nous éclaire sur la présente diffusion du musée.
Jusqu’au 5 mai 2024, le Musée présente deux expositions temporaires. La première a pour titre Sans réserve. Sur 3 500 objets et artéfacts recueillis, l’équipe permanente en a distingué une centaine, laquelle est exposée dans la salle de l’American-Biltrite. On y retrouve entre autres un phonographe, une machine à écrire qui date de 1886, ainsi que des panneaux de rues appartenant jadis à la Ville. Le but est d’y exposer des objets de valeurs qui ont appartenu à des personnes citoyennes de Sherbrooke et qui n’ont pas de lien entre eux — ou du moins, qui doivent en avoir le moins possible — afin d’en faire une exposition par laquelle la valeur pure et simple de l’objet est mise de l’avant. « Il s’agit d’une initiative originale et peu commune au Mhist, l’approche muséographique habituelle d’une exposition étant presque toujours liée à un thème précis », explique Marie-Ève Gingras.
La seconde exposition temporaire s’intitule Identités, racines et mélanine. Le directeur du Mhist, David Lacoste, qui a dirigé le graphisme du projet, s’est fait proposer par l’artiste sherbrookoise Vania Larose de réaliser des captations vidéo avec 24 personnes issues de la communauté afrodescendante de Sherbrooke. Ces vidéos expliquent les différentes réalités liées à la couleur de la peau des protagonistes. Douze de ces vibrants témoignages sont exposés en ce moment, l’autre moitié sera révélée la semaine prochaine, sur les murs du Mhist.
Mémoires sherbrookoises est le nom de l’exposition permanente qui foule les planchers du Mhist depuis juin 2019. Créée par l’équipe du Musée, l’exposition se veut être une expédition à travers la mémoire des Sherbrookoises et Sherbrookois qui ont vu grandir la ville : leurs témoignages écartent les données factuelles de l’histoire de Sherbrooke afin de faire ressortir des récits humains qui abondent d’émotions et de souvenirs. Cette exposition n’est pas près d’être terminée, la durée de vie d’un projet permanent de cette envergure étant de huit à dix ans.
Quant à elle, l’exposition virtuelle Tous à vos machines, dont le lien est disponible à l’accueil du site web du Mhist, offre une couverture plus que complète de l’histoire industrielle sherbrookoise. Celle-ci est divisée d’abord en trois périodes, allant de la fondation de la ville en 1802 jusqu’au début du 20e siècle, qui sont ensuite fractionnées en six thèmes clés, dont l’urbanisation, les transports et les conditions de travail des employés d’usines. Il s’agit aussi d’une excellente manière de comprendre et d’apprécier le paysage urbain de la ville par le legs que nous offrent les structures des usines d’autrefois.
Le Musée d’histoire de Sherbrooke lancera son exposition Mode féminine en 5 temps, destinée à l’évolution du style vestimentaire, le 6 juin 2024.