Par Marie Vachon-Fillion
Un spectacle avec un nom aussi précis ne pouvait qu’attirer une clientèle également très précise. C’est sous une ambiance survoltée et une foule passionnée que les musiciens du Rock Show ont joué les grands succès rock du début du millénaire, le samedi 15 septembre, au Boquébière.
Une foule âgée entre 20 et 30 ans parsemait le bar situé sur Wellington en cette soirée nostalgique. Alors que la place était assez vide à l’ouverture des portes, les amateurs de rock arrivèrent plus tard nombreux pour apprécier le Rock Show. À l’arrivée au bar, déjà des chansons des groupes préférés de notre enfance, comme Simple Plan et Papa Roach, jouaient dans les haut-parleurs : comme pour nous donner un peu l’eau à la bouche! Commençant avec près d’une heure de retard, le spectacle prit finalement son envol vers 23h.
La chose qui nous frappe au visage, et ce, dès que les musiciens embarquent sur scène, est leur charisme indéniable. Le chanteur, Tommy Joubert, ne fait pas son travail à moitié : la ressemblance de sa voix avec celle des chanteurs originaux est incroyable et son registre, fort impressionnant. Les guitaristes connaissent chaque note, la chimie fait son travail et le résultat est concluant.
Le Rock Show est un réel feu roulant de hits. Passant de Blink 182 à Silverstein et Jimmy Eat World, il y a rarement des temps morts pendant lesquels le public peut reprendre son souffle. Lâchant des petites blagues par-ci par-là, les musiciens semblent avoir beaucoup de plaisir à recréer ces classiques. La foule de plus en plus grosse se masse devant la scène et même un mosh pit (un type de danse brutale, selon Wikipédia), d’une intensité non négligeable, apparaît lors de la section plus punk et ska du spectacle. Des vrais amateurs de rock, il y en a encore à Sherbrooke!
Petit coup de cœur de ma soirée : la reprise de Kiss Me du groupe Sixpence None the Richer. Une version différente, plus ska, qui m’a beaucoup plu. La venue d’une chanteuse pour quelques chansons, nommée Vicky, a su ajouter une touche résolument indispensable au Rock Show avec l’interprétation de succès d’Avril Lavigne et de Paramore. Autre élément intéressant, leur mascotte, Janot le lapin, qui s’est promené parmi la foule durant tout le spectacle. Était-ce un clin d’œil au groupe Green Day, qui fait venir un lapin sur scène avant chaque spectacle?
Pour tous ceux et celles qui étaient adolescents au début des années 2000 ou bien pour tous les amateurs de punk rock, The Rock Show est un spectacle unique en son genre. Il aurait pu se concentrer sur une autre époque ou bien un autre style musical, mais le défi lancé aux musiciens est relevé haut la main.
Comme le dit si bien leur slogan : it’s not just a phase, mom!
Crédit Photo @ Gabrielle Boutet