Par Anthony Ranger
Avoir la chance de voir en spectacle l’entièreté des artistes sur sa liste de lecture Spotify, ça arrive rarement. Heureusement, les occasions sont de plus en plus nombreuses, et ce, en raison de l’essor des festivals de musique. À l’occasion de sa troisième édition, qui se déroulait du 17 au 19 mai dernier, le festival Santa Teresa revient en force avec une programmation ne laissant personne perplexe.
Chose promise, chose due
On s’en rappelle, l’année dernière a été quelque peu difficile pour Santa Teresa : certaines têtes d’affiche ont annulé à la dernière minute, causant la zizanie sur le site. Les organisateurs auront appris de leurs erreurs, puisque le festival revient cette année avec une programmation plus raisonnable et une organisation plus solide. Comme de fait, la troisième était la bonne puisque l’événement s’est déroulé sans grabuge ni déception. Considérant que la majorité des spectacles sont gratuits et que les billets pour la scène principale étaient affichés à très faible coût en prévente, Santa Teresa propose une formule difficile à battre. Malgré quelques dysfonctions au niveau de la logistique, notamment par les longues files d’attente pour entrer et quitter le site, les problèmes de son et les guichets automatiques hors d’usage, le festival fût un franc succès.
Du beau, sans équivoque
Une des particularités de Santa Teresa, c’est de pouvoir admirer de grands noms comme MGMT sur la scène principale, dans un environnement dynamique et animé, puis de terminer sa soirée dans un petit bar en écoutant la douce voix de Lou-Adriane Cassidy, assise à deux centimètres de la foule. Présenter une programmation qui inclut les grands joueurs tout en valorisant de plus petits joueurs, c’est sans doute la beauté du festival. En plus de donner une forte visibilité à bon nombre d’artistes émergents, Santa Teresa propose une expérience personnalisable : ceux qui préfèrent se déchainer sur la performance enflammée d’Hubert Lenoir seront ravis, alors que les plus tranquilles trouveront chaussure à leur pied avec des spectacles plus intimes. Les nomades qui voudront alterner entre les différentes salles auront la possibilité de se déplacer aisément dans les charmantes petites rues de Sainte-Thérèse afin d’assister à un maximum de spectacles.
Mention spéciale
Impossible de passer à côté de l’incroyable performance du groupe pop français L’impératrice : avec une présence sur scène irréprochable, un charme à tout casser, une esthétique flamboyante et des airs accrocheurs, difficile de ne pas être enchanté. En tournée aux États-Unis depuis le début du mois, le groupe était particulièrement ravi d’offrir son spectacle en territoire francophone. Fiers ambassadeurs de la disco-pop française, les musiciens ont apporté leur couleur unique à l’événement et ont assurément été une belle découverte pour plusieurs. La foule québécoise a su, une fois de plus, charmer le groupe qui était de passage aux Francos de Montréal l’année dernière, et qui, espérons-le, n’en est pas à sa dernière visite en sol québécois.
Crédit Photo @ Alexanne Brisson