Les morcèlements, Mélanie Boilard
Par Sarah Baril-Bergeron
Les morcèlements de Mélanie Boilard présente une narratrice froide, translucide, de glace. Une protagoniste qui ne semble jamais adéquate, possédant une sœur parfaite qu’on lui préfère depuis toujours. C’est lorsque Gabrielle découvre la possibilité qu’elle puisse être enceinte que sa santé mentale s’aggrave et que ce qui se passe dans son ventre devient une réelle obsession. Le récit se transforme en un combat contre le corps alors que la narratrice voit la grossesse comme une fatalité. Dans sa tête, il n’y a que deux options : gonfler ou disparaître. Elle devra descendre aux enfers avant d’en émerger. Doté d’une immense sensibilité, le roman de Boilard touche aux thèmes de la maternité, de la santé mentale et des relations familiales houleuses, plus particulièrement des liens épineux que peut entretenir une mère avec sa fille. L’histoire est ponctuée de souvenirs d’enfance hantant la narratrice, qu’on se surprend à vouloir agripper et secouer doucement. Le récit offre un revirement de situation surprenant, et si l’intrigue ne propose pas de réelle solution à la grande complexité des relations familiales, elle y appose certainement un baume.
Post-it, Pascale Wilhelmy
Par Alexia Gragnon-Tremblay
Durant la semaine de lecture, j’en ai profité pour entamer certains livres que j’avais chez moi et que je n’avais pas encore eu le temps de lire. Tout d’abord, j’ai commencé l’œuvre de l’auteure Pascale Wilhelmy, Post-it, que je m’étais d’ailleurs procurée à l’occasion de la journée J’achète un livre québécois! du 12 août dernier. J’ai été agréablement surprise en commençant ma lecture. En effet, le lecteur constate comment vivent deux enfants de 15 et 10 ans qui sont laissés à eux-mêmes et qui doivent tout faire pour conserver les apparences, alors que leur mère a quitté le domicile familial et que leur père n’est guère plus fiable. J’ai hâte de découvrir comment ils s’en sortiront, car leur naïveté vient susciter de l’inquiétude chez moi et également de la curiosité en ce qui concerne la suite du récit. Maintenant que la saison froide est à nos portes, je pense que c’est une excellente lecture pour les journées moins ensoleillées qui donnent envie de rester cloitré à l’intérieur.
The Drowning Woman, Robyn Harding
Par Alexia Gagnon-Tremblay
J’ai également commencé la lecture du roman The Drowning Woman par Robyn Harding. Le début de l’œuvre suit une jeune femme vivant en situation d’itinérance à travers les nombreux défis que ce mode de vie dresse sur son passage. Peu à peu, à travers ses mésaventures, le lecteur apprend à connaître qui elle était et ce qui l’a menée où elle se trouve en plus d’être seule et de ne plus avoir personne à qui se fier. Alors qu’elle croit avoir atteint le fond du baril, elle rencontre une autre femme dans un quartier aisé. Cette dernière semble encore plus mal-en-point malgré son aisance financière. Les deux femmes développent une relation inusitée à travers le récit que j’ai hâte de découvrir plus amplement.
Je me souviens… de rien, Guy Nantel
Par Nathan Lévesque
Une invitation à la réflexion, à la découverte, et à la redécouverte de notre identité québécoise. Guy Nantel nous livre une opportunité de plonger au cœur de notre culture et de notre histoire dans cette lecture offerte à tous les amoureux de notre belle province (et même aux dédaigneux). À la lumière des événements d’actualité des dernières semaines soulignant la viabilité économique du Québec dans un océan de provinces anglophones, une réflexion de tête et de cœur sur un Québec qu’il définit de « sclérosé », en quête de renouveau nous est offerte. Cet essai québécois explore avec rigueur les avantages de la souveraineté, tout en démystifiant certaines idées reçues du camp du « NON ». Une vision optimiste de la transformation de notre société, empreinte d’un esprit indépendantiste, mais objectif (au meilleur de ses capacités) est au rendez-vous. À travers ces pages, vous découvrirez un aperçu passionnant de l’éveil d’une fierté d’appartenance québécois qui fut autrefois éteinte. À la suite à la lecture de cet ouvrage, une saveur de renouveau identitaire persistera assurément dans votre bouche.
La route des lucioles, Kristine Hannah
Par Ema Holgado
Dans ce roman captivant, Kristine Hannah nous plonge au cœur de la vie des habitants de la route des lucioles. Kate et Tully s’y rencontrent en 1974 et nait alors un lien fort que ne les quittera plus jamais. Entre le caractère timide et réservé de Kate et la nécessité perpétuelle d’être aimée de l’extravagante et profondément triste Tully, les années aux côtés l’une de l’autre se suivent entre université, premiers emplois, mariages et célébrités. Je ne peux pas vous le cacher, la route des lucioles est une intense histoire d’amour. Une amitié si forte entre deux femmes que tout oppose, mais ne peuvent vivre l’une sans l’autre malgré la solitude, les trahisons et la vie qui passe. Kate et Tully se brisent l’une l’autre, mais surtout se réparent. Ce livre vous fera rire aux larmes, mais aussi vous faire pleurer. « C’était la particularité avec les meilleures amies. Comme des sœurs et des mères, elles pouvaient vous mettre hors de vous, vous faire pleurer et vous briser le cœur, mais en définitive, en cas de coup dur, elles étaient là et vous faisaient rire, même dans les pires moments de votre existence. »
