Par Amandine de Chanteloup
Ce mois-ci, une journée très spéciale a été consacrée à la lecture : « Le 12 août, j’achète un livre québécois ». De l’apprenti lecteur au lecteur émérite, tous étaient invités à encourager la culture en achetant un ouvrage québécois.
Cet évènement, lancé en 2014 par Amélie Dubé et Patrice Cazeault, a été mis en place afin d’encourager les lecteurs à découvrir la culture littéraire locale. Le but de cette initiative était de corriger un déclin de la consommation d’ouvrages québécois. Initialement pensé et prévu comme éphémère, le concept est alors bien loin de s’essouffler, puisque différentes librairies se sont mises à lui redonner vie chaque année.
Célébrer la littérature québécoise
Ainsi, chaque 12 août, les libraires font en sorte de mettre particulièrement de l’avant les livres québécois, célébrant ainsi le travail des autrices et auteurs, des illustratrices et illustrateurs et des éditrices et éditeurs locaux. Selon la Banque de titres de langue française, les ventes de livres québécois ont explosé cette année : 10 fois plus de romans d’ici ont été vendus ce 12 août 2022.
Bien plus que d’encourager les travailleurs du milieu de l’édition, lire local encourage la création et l’attachement à une culture commune. La saveur d’un livre québécois n’est pas la même que celle d’un livre américain, ou français. Grâce à une telle initiative, mais également grâce à la bonne volonté des libraires et du lectorat, la section des livres québécois n’existe plus, tant elle est acquise. L’offre est toujours plus grande et toujours plus variée, et il n’y a plus besoin de limites pour protéger les livres québécois face aux autres cultures.
Une variété aguichante
Lire local peut parfois en rebuter certains, mais il est important de considérer que les autrices et auteurs du Québec savent jouer de leurs talents pour créer mille et un styles variés. Des recueils de poésie, aux romans sentimentaux, en passant par les récits d’horreur, il en existe pour tous les goûts.
Cette année, de nombreuses nouveautés ont permis de maintenir l’attrait de la littérature du Québec, c’est le cas d’Une femme extraordinaire, de Catherine Ethier, roman le plus vendu ce 12 août dernier, de Là où je me terre, de Caroline Dawson, ou de Kukum, de Michel Jean. Il existe même des classiques qui ne cessent d’ébranler les lecteurs, jeunes ou moins jeunes, qui réclament encore et toujours ces fameux titres : La femme qui fuit, d’Anaïs Barbeau-Lavalette, ou encore L’avalée des avalés, de Réjean Ducharme.
Il est également intéressant de mentionner qu’en cette journée spéciale, ce sont les autrices qui dominaient le palmarès des ventes, ce qui laisse présager une évolution des mentalités dans le monde littéraire.
En bref, que vous soyez en manque d’idées, simplement curieux, ou désireux de vous imprégner de la culture locale, une panoplie de livres riches et variés vous sont offerts dans n’importe quelle librairie, avec le point commun d’être écrit en québécois.
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