Par François Cyrenne-Bergeron
Du 8 au 10 septembre derniers, la littérature s’est invitée en Estrie sous la forme de la 21e édition du festival littéraire Les Correspondances d’Eastman. Ayant lieu dans la ville éponyme, l’édition 2023 avait comme titre « Territoires de pensée » et s’intéressait particulièrement au riche milieu de l’essai québécois. La programmation incluait des autrices et auteurs québécois renommés tels que Robert Lalonde (Le Petit Aigle à tête blanche), Hélène Dorion (Ravir : les lieux), Louis Hamelin (La Constellation du Lynx) et bien d’autres.
De nombreuses activités diversifiées
La programmation du festival débordait d’activités qui ont ravi les amateurs de littérature de toutes sortes. Cafés littéraires, grandes entrevues, spectacles et ateliers d’écriture étaient au rendez-vous. La cérémonie d’ouverture gratuite a ouvert le bal, le vendredi 8 septembre, en compagnie de l’auteur et comédien Robert Lalonde. Suivaient ensuite un spectacle de Robert Lalonde et un café littéraire explorant les liens entre l’écriture et le territoire. La première journée s’est conclue avec une entrevue auprès de l’autrice et poète Hélène Dorion et une projection s’intitulant « Filmer l’Estrie littéraire » où sept documentaires ont peint le paysage littéraire de l’Estrie.
La deuxième journée a débuté avec un brunch littéraire ayant pour thème la littérature écologique en compagnie de l’autrice Gabrielle Filteau‑Chiba. La journée s’est continuée avec différents cafés littéraires aux thèmes variés, comme la féroce vitalité du domaine de l’essai féministe québécois dans les dernières années (Andréane Frenette-Vallières, Sara-Danièle Michaud) ou encore la source de la création littéraire (Jean-Philippe Pleau, Frédérique Bernier). Les festivaliers ont pu également assister à une entrevue avec Yvon Rivard, un écrivain québécois dont la carrière se déploie sur près de cinquante ans. La journée s’est terminée avec un spectacle animé par Mélikah Abdelmoumen explorant les thèmes de l’appropriation culturelle et des limites de la liberté créative des auteurs.
La dernière journée du festival s’est amorcée dimanche avec un atelier d’écriture animé par Gérald Gaudet, poète et interviewer littéraire. Un café littéraire a ensuite permis aux festivaliers de découvrir les trois finalistes du Prix de l’essai Lettres québécoises. Les œuvres de ces trois écrivains, Mathieu Bélisle, Véronique Dassas et Pierre Lefebvre, ont été abordées. Le festival s’est conclu avec une entrevue accordée par l’autrice Dominque Fortier, puis un spectacle de clôture de conte-musique par l’artiste Thomas Hellman.
Un prix non négligeable
Bien que la programmation du festival ait inclus plusieurs activités gratuites, comme l’atelier d’écriture extérieur du 9 septembre, les différentes expositions d’art dans l’illustre Théâtre de la Marjolaine ou les charmants jardins d’écritures ouverts les trois jours un peu partout à Eastman, la majorité des activités s’accompagnait d’un coût considérable. Les prix, pour un seul événement, variaient entre 20 $ et 35 $, un coût relativement élevé. La communauté étudiante n’était cependant pas en reste puisqu’elle bénéficiait d’un rabais de 50 % pour tous les événements, une mesure permettant de rendre le festival plus accessible. Malgré cela, assister à plusieurs événements du festival pourrait s’avérer passablement coûteux pour les plus fervents amateurs de littérature, à l’avenir.
Source: Les correspondances d’Eastman