Ça fait déjà quelque temps que l’on apprenait que Céline Dion arrêtait ses spectacles à cause d’une étrange maladie appelée le syndrome de la personne raide. Puis, silence radio durant presque deux ans. Certains pensaient même que la célébrité resterait derrière le rideau rouge pour de bon. Puis, ces derniers mois, Céline a fait quelques apparitions médiatiques, notamment aux Grammy Awards à Los Angeles où elle a remis le prix de l’album de l’année à Taylor Swift.
Depuis l’annonce du documentaire, Je suis : Céline Dion, qui est sorti sur Prime vidéo le 25 juin dernier, la célèbre chanteuse semble vouloir briser ce silence et surtout remonter sur scène. Dans la bande-annonce, c’est ce qu’on comprend lorsque Céline, émue, dit : « If I can’t run, I’ll walk. If I can walk, I’ll crawl » en abordant son désir de retourner sur les planches. Ça promettait d’être un documentaire fort émouvant et maintenant qu’il est enfin accessible, je me suis donné comme mandat de vous faire part de mes impressions.
De nature sensible, je voulais me préparer mentalement pour regarder ce documentaire. J’ai tout d’abord écouté l’entrevue de TVA, animée par Jean-Philippe Dion, dans lequel il se rend à Las Vegas afin de parler avec Céline Dion. C’est une bonne mise en contexte qui place en ordre chronologique les évènements qui ont mené la chanteuse à s’éclipser de la vie médiatique jusqu’à son retour. On apprend entre autres que ça faisait quatre ans qu’elle ne s’était pas adressés de façon directe à un média québécois. On retient également que ça fait au moins 17 ans qu’elle cohabite avec cette maladie, sans le savoir, bien évidemment. Une des particularités de cette entrevue et du film, c’est l’authenticité de Céline. Elle-même le dit, elle a toujours été un livre ouvert et ces années de silence et de mensonges concernant sa santé l’ont rongée.
Le documentaire…
Offrant une fenêtre intime sur la vie de Céline, le documentaire réalisé par Irene Taylor nous transporte dans la maison de la célébrité où elle a résidé recluse ces dernières années. Le tournage a commencé alors que la chanteuse n’avait pas encore dévoilé au monde entier sa situation. Le syndrome de la personne raide est une condition neurologique très rare qui touche une personne sur un million. Le reportage nous en apprend davantage sur ce trouble, mais aussi sur la manière dont Céline a dû composer avec ses symptômes durant les 17 dernières années. On découvre notamment comment elle a dû prendre des doses élevées de médicaments, comment elle a dû faire chanter l’auditoire ou prétendre qu’il y avait un problème avec la sonorité lorsqu’elle n’était plus capable d’atteindre certaines notes, etc. Comme elle le dit à répétition dans le documentaire « The show must go on ».
On réalise toute l’importance pour Céline que représente le chant et la musique. C’est ce qu’elle est et sa brise le cœur de la voir incapable de chanter. À travers le film, on retrouve quand même la Céline Dion, aimante, chaleureuse, coquine, positive, forte et déterminée que l’on connaît.
Source: Instagram
Elizabeth Gagné
Étudiante à la maîtrise en histoire, Elizabeth a toujours été passionnée par les arts et la culture. Travaillant de pair avec ses collègues depuis 2022 à promouvoir le programme des Passeurs culturels à la faculté d’éducation, elle travaille également depuis un an au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Intriguée par tout ce qui nous rend profondément humains, elle souhaite élargir et approfondir le sens de la culture en proposant des articles parfois hors normes.