Dune : deuxième partie, un film inspiré de la volonté de Frank Herbert  

Par Jérémy Savard 

OPINION/La deuxième partie de Dune débute exactement sur les traces du dernier film. Paul Atréides (Timothée Chalamet) et sa mère Dame Jessica (Rebecca Ferguson) sont entre les mains des Fremen, peuples autochtones de Dune, et sont en route vers leurs sanctuaires Sietch Tabr. C’est alors que débute le long chemin de la vengeance pour Paul Atréides qui tente de rallier les Fremens à sa cause en mélangeant dangereusement le cocktail politique et religieux. Sa vengeance consiste à s’attaquer à l’empereur qui a orchestré la mort de sa famille, les Atréides, et s’attaquer également aux Harkonnens qui ont été les acteurs de cette tuerie.   

Nuances et complexités 

Des vers géants qui sortent du sol, un messie prophétisé, une guerre sainte et des manigances politiques, tous sont aux rendez-vous pour le dernier opus du réalisateur et du scénariste québécois, Denis Villeneuve. Les lecteurs du livre ont probablement apprécié la dextérité démontrée tout au long du film pour expliquer l’enchevêtrement d’alliances et de machinations des membres de l’imperium. Entre la violence et les multiples épreuves subies par le protagoniste, une touche de légèreté est amenée par l’amour partagé de Paul Atréides et de Chani (Zendaya). Cet amour qui contraste avec le monde cruel de Dune prend réellement vie grâce aux jeux d’acteurs sublimes de Timothée Chalamet et de Zendaya et qui balancent avec merveilleux du reste du film. Avec un duo si exceptionnel, il est facile d’oublier le personnage de Feyd-Rautha (Austin Butler) qui incarne le neveu du monstrueux Baron Harkonnen (Stellan Skarsgard). Personnage terrifiant inspiré d’animaux tels que le serpent et le requin, il est difficile de détourner les yeux de l’antagoniste de Paul Atréides tant celui-ci est effroyablement bien joué par l’acteur. 

Décors et musiques 

Dans ce film, Patrice Vermette, directeur artistique qui avait notamment reçu un Oscar pour le premier film, a su encore une fois se surpasser. Giedi Prime, la planète natale des Harkonnens, est exprimée sous les rayons infrarouges qui simulent l’effet qu’aurait leur soleil noir. On se retrouve avec un paysage élégant et sinistre qui exprime fondamentalement qui sont les Harkonnens. Quand on parle d’ambiance, on ne peut évidemment pas faire fi du travail magistral d’Hans Zimmer. La musique est omniprésente tout au long du film et dicte de façon incroyable l’atmosphère unique qu’est la planète Dune. À chaque moment du film où le riff signature « the cry of a banshee» débute, des frissons vous sont garantis dus aux vocalises incroyables de la vocaliste Loire Cotler. En somme, le génie de Denis Villeneuve a créé un film qui a grandement su répondre aux attentes du public et nous fait saliver pour le troisième film : Le Messie de Dune

Pour ce film, je lui donne la note de 9/10 

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