Par Barbara Pierrot
Au cours des dernières semaines, l’accélération des contaminations liées au variant Omicron a fait en sorte que la plupart des activités culturelles ont été suspendues. Pourtant, bien que cette rentrée soit marquée par ces nouvelles mesures sanitaires, il est toujours possible d’assouvir votre soif de culture à Sherbrooke!
Ces derniers mois, le secteur culturel jongle entre mise en pause et reprise partielle. Alors que vous vous réjouissiez des dernières sorties cinéma et du retour progressif des spectacles et concerts, il n’en sera finalement pas question. En cette rentrée 2022, le secteur culturel est de nouveau impacté par les mesures sanitaires. À cet effet, Le Collectif a réuni une série d’activités pour vous permettre de continuer à consommer de la culture en ces temps difficiles.
Sherbrooke : une ville aux mille richesses
La ville de Sherbrooke regorge d’activités faisables en tout temps, auxquelles on ne pense pas forcément et qui sont pour la plupart gratuites! C’est donc le moment de découvrir, ou redécouvrir, la beauté de notre ville. Il existe, à Sherbrooke, une collection importante de sculptures, peintures, photographies, qui retracent l’histoire de la ville. En tout, c’est plus de 250 œuvres d’art qui sont présentes à l’hôtel de ville, dans les trois bibliothèques de la ville et dans les bureaux de service.
Pour les moins frileux, c’est aussi le temps d’arpenter les rues en testant votre sens de l’observation. Grâce au jeu-questionnaire des murales, partez à la découverte des différentes fresques érigées dans Sherbrooke tout en répondant à des questions. Ces activités vous permettent d’en apprendre davantage sur l’art, la culture et l’histoire de la ville.
Et pourquoi pas le musée?
Si beaucoup d’événements ont été suspendus, certaines activités restent accessibles, c’est le cas des musées qui gardent une capacité d’accueil de 50 %. Pourquoi ne pas commencer avec le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke? Jusqu’au 30 janvier se tient l’exposition « colorier, colorer, couleurer », tout droit venue du Centre d’exposition Raymond-Lasnier de Trois-Rivières et destinée à la jeunesse. Cette exposition participative et créative est tirée de l’histoire Tirer ses ficelles, de Diane Longpré. Elle vous invite à redonner de la couleur à un village ayant été frappé par plusieurs jours de pluie et où toutes les couleurs ont disparu.
Cette exposition jeunesse a vu le jour à la suite d’un désir d’offrir, dès le plus jeune âge, un contact aux arts visuels actuels. Comme l’a mentionné Michelle Bélanger, directrice générale et conservatrice de l’exposition dans le journal La Tribune, « l’exposition est vraiment dédiée aux enfants de 3 à 10 ans, elle est spécialement conçue pour eux, mais les adultes vont aussi l’apprécier parce que c’est vraiment une exposition où l’on peut mettre sa couleur », petits ou grands, vous y trouverez votre compte.
Du côté du Musée des beaux-arts de Sherbrooke, c’est deux expositions qui feront bientôt leurs entrées. En collaboration avec le Musée ambulant, c’est « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours » qui prendra place, de l’artiste Sherbrookoise Chantal Lagacé. Cette exposition permet une approche démocratique et ludique de l’art. Accueillis par un ours prénommé Bruce, vous serez promenés entre conte et légende et invités à faire travailler votre imagination pour construire votre propre histoire.
Dans un tout autre univers, c’est « Rita Letendre : lignes de force », mettant en lumière les œuvres de l’artiste, figure emblématique de l’art abstrait au Canada, qui arrivera bientôt au Musée des beaux-arts de Sherbrooke. L’exposition propose une trentaine d’œuvres produites entre 1953 et 1980, et se divise en plusieurs sections. Chacune réfère à différents moments de recherche picturale de l’artiste. De plus, l’accent est mis sur une époque importante de Rita, les années 70. C’est à ce moment qu’elle a développé son motif de flèche, devenu sa signature. Ces deux présentations se tiendront du 27 janvier au 10 avril. Pour rappel, votre entrée aux musées de la ville est gratuite le premier dimanche du mois, aucune raison de ne pas en profiter.
François Mathieu : Ce qui arrive
Outre les musées, les galeries d’art restent elles aussi ouvertes. En ce moment et jusqu’au 29 janvier se tient l’exposition « Ce qui arrive » du sculpteur François Mathieu, à la Galerie d’art Antoine-Sirois de l’Université de Sherbrooke. François Mathieu mène ses expériences à travers la sculpture, mais aussi par l’écriture et la photographie. Sa mission? Se perdre dans le processus, se laisser guider par l’imprévu et prendre le temps de faire et de défaire. Cette exposition est dédiée aux recherches de l’artiste, elle met d’ailleurs en lumière les cheminements par lesquels il passe durant ses créations et qui guident l’artiste depuis plus de trente ans. Vous pourrez donc en apprendre davantage sur les processus de fabrication et l’histoire des œuvres ainsi que sur les choix des matériaux faits par l’artiste.
Bien que les institutions culturelles soient toujours dans l’incertitude en ce début d’année quant à leur réouverture ou non, il faut espérer qu’elles pourront bientôt retrouver leur public. En attendant, que ce soit seul, entre amis ou en famille, vous trouverez forcément de quoi animer ces prochaines semaines avant de pouvoir à nouveau profiter pleinement des richesses culturelles de la ville.
Crédit image @ Pexels