Par Charles Amyot
Benoît Dagenais, comédien québécois et ex-directeur du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, s’est éteint le 27 juin dernier, à l’âge de 71 ans. Au cours de sa carrière, il aura su accompagner les Québécois autant sur la scène qu’à la télévision. Comédien et acteur reconnu, on se souviendra aussi de lui comme pédagogue, lui qui aura consacré une partie de son parcours professionnel à former les comédiens de demain au Conservatoire d’art dramatique.
Watatatow, Montréal P.Q., 30 vies, Les Bougons, c’est aussi ça la vie !, Marguerite volant à la télévision, Les Bas-fonds, Hôtel pacifique, Caravansérail, Les trois sœurs au théâtre, Le Party, 15 février 1839 au grand écran, c’est, en tout et partout, dans plus d’une centaine d’œuvres que Benoît Dagenais a jouée. À travers cela, il enseignait depuis 1993 au Conservatoire d’art dramatique avant d’être à la tête de l’institution de 2012 à 2023.
Benoît Dagenais, le comédien
Le nombre de productions théâtrales auquel a participé Dagenais se porte à 80. Comédien de carrière, il a diverti le public québécois durant deux générations. Parmi ces nombreuses pièces, Dagenais a reçu un rôle dans Théâtre de chambre, Les bas-fonds, Caravansérail, La mégère apprivoisée, Après la chute, Pop-corn, Lorenzaccio, Le malade imaginaire, Les trois sœurs et Hôtel pacifique pour ne nommer que les plus connus.
Benoît Dagenais, l’acteur
Si Benoît Dagenais était avant tout comédien, il aura reçu plusieurs rôles secondaires au petit et grand écran au cours de sa carrière, mais aussi des rôles d’une certaine importance notamment dans Watatatow (Paul-André Gauthier) ou encore sous la direction de Pierre Falardeau dans le film 15 février 1839 (Alphonse Lécuyer).
Benoît Dagenais, le professeur
D’abord étudiant où il gradue en 1977, puis successivement professeur et directeur, Benoît Dagenais aura passé plus de 40 ans au Conservatoire d’art dramatique de Montréal. « Il avait le Conservatoire tatoué sur le cœur », admet Marc Hervieux, directeur général du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, après avoir appris la mort du comédien.
Geoffrey Gaquère, qui a remplacé Dagenais à la barre du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, affirme que Dagenais lui « a laissé un conservatoire en très bonne santé ».
Derniers hommages
Les hommages fusent de partout à la suite de l’annonce du décès de Dagenais. « J’aurais tellement voulu continuer de travailler avec lui. Tout le milieu artistique l’appréciait », dit Gaquère. Les productions du théâtre de Quat’sous manifestent, eux, leur « grande tristesse » concernant son départ. Outre le monde artistique, il laisse dans le deuil sa famille dont sa conjointe, Anne-Marie Provencher, elle aussi actrice, et leur fille, Ève Provencher-Dagenais.
L’industrie théâtrale québécoise se souviendra longtemps de sa polyvalence et de sa pédagogie.
Source: Archives Radio-Canada