Lun. Mar 25th, 2024

Par Carolanne Boileau 

Le mois de mars, également connu comme le mois des tempêtes, représente l’occasion de se réfugier à l’intérieur. Ces journées pluvieuses permettent de prendre une pause ainsi que de profiter des galeries d’art et des petits bijoux qui s’y cachent.  

Rendez-vous à l’Université 

La galerie d’art Antoine-Sirois vient en renfort pour combattre l’ennui et en mettre plein les yeux. De multiples expositions sont présentées tout au long de l’année et valent certainement le détour. Depuis le 12 février, l’exposition de l’artiste Elaine Labrie brille de pleins feux au sein de ses murs. Cette artiste multidisciplinaire explore les mouvements, les différentes matières et leurs transformations donnant presque l’impression qu’elles sont vivantes.  

Une artiste multidisciplinaire  

Dans le milieu des arts depuis toujours, l’artiste Elaine Labrie est issue du monde de la danse contemporaine. Celle-ci utilise son corps pour créer et son passé de danseuse a certainement un impact sur ses créations en art visuel. Les mouvements, le poids et l’énergie qu’elle utilise aboutissent à des œuvres uniques.  

Au-delà du talent inhérent de l’artiste, Elaine est diplômée de l’Université du Québec à Montréal. Titulaire d’une maîtrise en Arts visuels et médiatiques, elle possède également une licence en art plastique de la prestigieuse Université Paris 1 Panthéon — Sorbonne. Labrie est aussi titulaire d’un diplôme d’État de professeur de danse et est éducatrice en art au Musée des Beaux-arts de Montréal. Il est clair que ses formations sont impressionnantes.  

Retour aux sources  

L’exposition représente un retour pour Elaine Labrie dans la belle ville de Sherbrooke. En effet, à l’été 2020, l’artiste s’était établie dans la galerie du Centre culturel de l’Université pour laisser aller son esprit créatif. À l’époque, c’était la première résidence de création. Cette résidence rendue possible puisque la galerie était fermée en raison de la pandémie. On pourrait donc dire que l’exposition Le moindre geste vient clore la boucle pour Elaine.  

Profondément intime avec son art, comme son nom l’indique, l’exposition englobe une variété d’œuvres. Allant de la photographie à la sculpture en passant par des performances sur vidéo, on ressent le désir d’enrichir l’instant présent. L’artiste explique qu’elle est incapable de réaliser des œuvres figées dans le temps, elle souhaite au contraire faire vivre son art et démontrer la beauté de la danse entre corps et matière.  

Inspiration d’une autre époque  

Le moindre geste reprend deux œuvres emblématiques des années 60. Verblist de Richard Serra a en effet inspiré ses œuvres vidéographiques et la sculpture de Robert Morris, Untitled, est reprise dans la performance photographique de l’artiste. En plus de s’inspirer de ces œuvres, Elaine mentionne que le nom de son exposition réfère au drame portant le même nom Le moindre geste dirigé par Jean-Pierre Daniel, Fernand Deligny et Josée Manenti.  

Cette exposition est présentée jusqu’au 9 avril, gratuite et ouverte à tous. C’est le moment d’en profiter pour découvrir une artiste aux multiples facettes. 


Crédit image @ Elaine Labrie

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