Un grand bol d’air frais et un cours, l’Université de Sherbrooke le fait 

Par Ema Holgado  

La plupart des étudiants qui choisissent de venir passer quelques années à l’Université de Sherbrooke parlent, presque d’instinct, du cadre en pleine nature de l’université. C’est souvent une des raisons qui les ont poussés à venir poursuivre leur cursus à Sherbrooke. Si cet accès à la nature est bénéfique pour la vie personnelle, elle l’est aussi dans le cadre des études. C’est ce qu’expérimentent les étudiants du baccalauréat en écologie.  

Et si la salle de classe déménageait dehors? 

C’est dans un souci de protéger et de comprendre la nature que les professeurs Rosalie Léonard, enseignante de botanique, et Patrice Bourgault, enseignant en écologie animale, ont décidé de rendre leurs travaux pratiques plus vivants en les transférant à l’extérieur. Le monde qui nous entoure est celui qui nous donne de l’oxygène, nous nourrit, nous abreuve et il est pertinent de sortir à sa rencontre pour mieux le comprendre.  

Un programme d’écologie hors du commun  

Le programme de baccalauréat en écologie proposé à l’Université de Sherbrooke est novateur dans le domaine. Dans leur plan de cours, c’est une bonne paire de souliers qui est indiquée dans le matériel à apporter. L’accès privilégié à la nature dont ils disposent permet aux étudiants d’aller sur le terrain par des sorties et des projets et d’être engagés directement dans leur propre apprentissage. De plus, les devoirs qu’ils reçoivent leur permettent d’avoir un impact réel sur le monde en récoltant des données qui seront compilées dans un ordinateur centralisé qui a pour but de mieux connaitre l’environnement qui nous entoure. De plus, la plantation d’espèces indigènes tout autour de l’université permet aux étudiants d’avoir accès à diverses connaissances botaniques et d’observer un environnement riche sur le plan de la biodiversité.  

Des projets de collaboration 

Un autre avantage du programme, il résulte en la participation des étudiants des cohortes au programme de suivi de l’intégrité écologique (PSIÉ) du parc du Mont-Bellevue, une initiative visant à protéger l’état de santé du parc à l’aide de 18 indicateurs, qui est coordonné conjointement par le Vice-rectorat à l’administration et au développement durable (VRADD) de l’UdeS, Nature Cantons-de-l’Est (NCE) et le Regroupement du parc du Mont-Bellevue (RPMB). Les étudiants et étudiantes doivent récolter les données sur la flore et la faune présentes dans le parc telles que, par exemple, les salamandres de ruisseaux, dont l’évolution doit être suivie de près en raison de leur sensibilité à la détérioration de leur environnement. Grâce à cela, les étudiants et étudiantes en écologie participent à quelque chose de bien plus grand qu’eux et elles, où études riment avec équilibre naturel et développement durable.   

L’UdeS, première en matière d’éducation plein air 

Cette idée de l’éducation en plein air est loin de ne concerner que les étudiants d’écologie. C’est à la Faculté d’éducation que se développe la Chaire de recherche sur l’éducation en plein air. Grâce à des rapports et des travaux, la chaire cherche à faire connaitre les bienfaits pour la santé, l’apprentissage et la société que peut avoir l’éducation en plein air des étudiants du primaire à l’université. 


Crédits: Michel Caron

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