Un congé des Fêtes marqué par les simulations parlementaires 

Rémi Brosseau-Fortier 

L’Assemblée nationale du Québec a accueilli plusieurs simulations parlementaires pour les personnes étudiantes de niveaux collégial et universitaire au cours des dernières semaines. Ainsi, le Parlement jeunesse du Québec (PJQ) s’est tenu du 26 au 30 décembre 2023. Par la suite, la maison du peuple a été le théâtre du Parlement étudiant du Québec (PEQ) du 2 au 6 janvier.  

L’objectif de ces deux simulations parlementaires est d’initier les jeunes, à titre de député ou de journalistes, aux fondements du parlementarisme québécois. Au menu, discours et débats au Salon bleu, commissions parlementaires, dépôts de projets de lois, de livres blancs, de budgets et couvertures journalistiques complètes.  

Plusieurs étudiantes et étudiants de la Faculté de droit ainsi que de la Faculté des lettres et sciences humaines, notamment de l’École de politique appliquée, ont participé à ces simulations. 

Le PJQ, une simulation parlementaire non partisane  

S’adressant, tout comme le PEQ, à des jeunes âgés de 18 à 25 ans, le Parlement jeunesse du Québec tenait sa 74e législature en fin d’année 2023. Réunissant 108 étudiants, les participants de cette simulation non partisane ont débattu en chambre et en commission parlementaire de quatre projets de loi.  

La première ministre du PJQ, Anne-Julie Bernard, expliquait en entrevue à TVA Nouvelles la richesse de cette expérience : « Je pense que les jeunes ont envie de s’engager. Je pense que les jeunes ont envie de dire ce qu’ils pensent et ce qui les allume. On leur donne une fenêtre pour s’exprimer, mais aussi d’apprendre à écouter. C’est très pertinent. » 

Le PEQ et la discipline de parti 

Dans le cadre de sa 37e législature, l’édition 2024 du Parlement étudiant du Québec a opposé le caucus des Bleus, plus à gauche, et le caucus des Rouges, plus à droite. Chaque parti a occupé le gouvernement ainsi que l’opposition pendant deux jours en alternance.  

Avec près de 150 personnes participantes cette année, le PEQ se distingue du PJQ par sa dimension partisane, car chaque député doit respecter la ligne de parti de son caucus. Claudia Fortin, étudiante à la maîtrise en droit à l’UdeS et cheffe des Rouges, témoignait auprès du journal Le Quotidien de l’importance de la cohésion du caucus au Salon bleu, mais aussi en réponse aux questions des journalistes : « C’est un moment crucial pour un gouvernement. Tous les membres du caucus doivent être sur la même page. »  

Pour sa part, Élye Plourde, cheffe des Bleus, également étudiante à la maîtrise en droit à l’UdeS, soulignait, lors d’une entrevue avec Radio-Canada, la pertinence du PEQ : « C’est important pour moi, parce que la politique, ça doit intéresser les jeunes. On ne peut pas laisser la politique à des personnes plus âgées qui disent que ça ne nous concerne pas. C’est notre avenir qui est en jeu. En tant que jeunes, on doit être informés des enjeux politiques. On doit, en tant que citoyens et citoyennes, savoir comment fonctionnent nos institutions. »  

La relève politique et journalistique semble assurée comme le révèle la forte participation des étudiants de l’UdeS à ces simulations. 


Crédits: Layla Bechou

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